Maude, journaliste française, quitte la France pour développer son activité de l’autre côté de l’Atlantique, en 2002 elle interviewe le Gouverneur de l’Etat de Mexique et probablement l’homme le plus puissant du pays, Arturo Montiel Rojas, c’est le coup de foudre. Ils auront trois enfants dont le plus petit Alexi qui est autiste. Cinq ans plus tard cet amour intercontinental prend fin et Maude, ayant obtenu la garde des enfants, rentre à Paris. 2012, année charnière, Montiel annonce à son ancienne femme que les enfants qui étaient avec lui lors des vacances de Noel « ne rentreront plus jamais en France », la même année son disciple et neveu Enrique du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel) est élu Président.
(Image: Les trois enfants de Maude kinappés par leur père au Mexique)
Aviez-vous déjà remarqué que Montiel pouvait contrôler jusqu’à la justice ?
Vous dites souvent que Montiel a « le bras » long, avez-vous des exemples ?
Oui, dans mon cas par exemple, la juge dite impartiale Guadalupe Escalona Valdez qui gère notre cas m’avait donné raison à deux reprises, elle a changé d’avis lors du troisième procès. J’ai vu, dans une vidéo du procès, Montiel la tutoyer et l’appeler Lupita. Il manipule magistrats et juges ainsi que mes enfants qui sont victimes d’une aliénation parentale (endoctrinement psychologique).
Enrique Peña Nieto (EPN) a déclaré qu’il s’agit d’une « affaire privée » et qu’elle doit être « réglée entre particuliers », pensez-vous que le Président est neutre et impartial ?
C’est complètement faux ce n’est plus une affaire privée depuis longtemps, Montiel l’a rendu politique, et elle est devenue publique. Il est plutôt du côté de son oncle Montiel, il disait qu’il allait laisser la justice mexicaine faire son travail mais quand on voit la manipulation des juges je vois que EPN n’est pas de mon côté. Le fait qu’on ne me laisse pas voir mes enfants, même pas le droit de visite pendant que la justice fait son travail est complètement déplorable. Il s’agit de sa justice, il prétend que sa justice est impartiale et il cependant permet que les droits des enfants et d’une mère soient bafoués.
Que pensez-vous de la « nouvelle ère » dans la justice mexicaine promise par EPN ?
Je suis très sceptique. Lorsque Florence Cassez a été libérée et il parlait de cette nouvelle ère j’étais optimiste en me disant que j’allais bénéficier de celle-ci. Aujourd’hui la seule justice qui existe est celle de la Cour Suprême, dernière instance de recours, mon dernier espoir.
Pensez-vous que l’affaire Florence Cassez peut influencer votre cas ?
L’affaire Cassez m’a beaucoup desservi puisque depuis l’affaire la France n’agit plus de la même manière dans les relations bilatérales avec le Mexique, les diplomates français prennent plus de pincettes, ils font davantage attention à ne pas blesser les mexicains. Aujourd’hui, ils ne veulent plus politiser les conflits entre les deux pays, ils ne veulent pas intervenir et malheureusement mon problème ne peut pas se régler par la voie douce, il ne se réglera que lorsque le Président François Hollande tapera du poing sur la table, aujourd’hui la France est incapable de le faire.
L’ex compagne du Président François Hollande, Valérie Trierwieler vous a reçu deux fois à l’Elysée et a promis de vous soutenir. Qu’est-ce qu’elle a fait concrètement ?
Elle a envoyé une lettre aux avocats mexicains en leur disant qu’il fallait qu’ils trouvent une solution avant que ça devienne un conflit international. Je suis bien attristée qu’elle soit partie, elle m’a dit sur Twitter que sa souffrance n’était rien par rapport à la mienne. Je pense que c’est une personne sur qui je peux toujours compter.
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