Le saviez-vous ?

Le saviez-vous ?

 Petites nouvelles du monde moderne

La procureure ukrainienne Natalia Poklonskaïa déchaîne les passions au Japon. Depuis quelques semaines ce sont de nombreux dessins de la jeune femme façon manga qui déferlent sur le net. Difficile de savoir ce que l’intéressée en pense, ou si se concentrer sur son physique plutôt que sur son statut ou rôle dans une situation complexe est vraiment de bon goût, surtout voyant le caractère explicite de certains de ces dessins. En tout cas cela reste un phénomène intriguant.
Saviez-vous que depuis quelques années, les clubs de strip-tease étaient interdits en Islande ? Depuis mars 2010 précisément. Et ce n’est pas fini, depuis février 2014, le gouvernement envisage également d’interdire la pornographie sur internet.

Histoires de la troisième république

 Les frasques des présidents français ne datent pas d’hier. Sous la troisième république, Félix Faure entretenait une amante du nom de Marguerite, qu’il rencontrait au sein même du palais présidentiel. Jusqu’au jour où il eut le bon goût de mourir dans les bras de son amante, je vous laisse imaginer le scandale de l’époque. A vrai dire les journaux avaient attribué suite à ce regrettable accident un certain nombre de surnoms à Marguerite, dont le plus charmant est sans doute « la pompe funèbre ».
Dans une autre catégorie, Paul Deschanel, un autre président de la République, n’est pas en reste de mésaventures étranges. Alors qu’il voyageait en train, ce dernier a trouvé le moyen de tomber par la fenêtre. Il a donc erré en suivant les voies, en pyjamas, jusqu’à croiser un cheminot. Les nouvelles étant particulièrement lentes, la délégation qui l’accompagnait ne s’est aperçue qu’au matin de la disparition du chef de la république. Bien sûr les caricaturistes s’en sont donné à cœur joie, et Paul Deschanel a dû finir par démissionner quelques mois plus tard.
Une histoire dramatique et romantique qui se passe toujours sous la troisième république : l’une des plus grandes menaces de la République a été le charismatique général Boulanger, extrêmement populaire au sein de l’armée. Alors qu’il était à l’apogée de son succès et sur le point de prendre le pouvoir, il apprend la mort de son amante, Marguerite (mais pas la même que Félix Faure hein). Il se suicide sur la tombe de sa maîtresse d’une balle de pistolet.

Un trophée d’arts pour briser le mur séparant les écoles

Voici qu’est sur le point de débuter l’évènement majeur des Art Vengers. Le trophée des arts de Barcelone réunit à partir de demain 10 écoles autour d’une compétition composée de 7 épreuves dans lesquelles les équipes de chaque école représentée devront montrer leur virtuosité et leur créativité, le tout dans le cadre fixé par le temps et le thème de l’année, « Beyond the wall ».

Mais quelles sont ces épreuves dont on parle tant sans les connaître ? Sept épreuves que sont musique, théâtre classique, théâtre d’impro, danse, graphisme, court métrage, et enfin création libre sont là pour représenter toutes les formes d’art et de création à la portée des étudiants.  Chaque groupe aura donc la possibilité de montrer la maîtrise de son art et de sa création ; mais gare à la frontière établie par le temps! Sept épreuves. Autant de disciplines avec ses règles propres et son degré de liberté ou d’indépendance vis-à-vis de toute source d’inspiration existante. Si les musiciens peuvent oser présenter des œuvres magistrales devant le jury, les danseurs doivent créer par leur propre moyen une chorégraphie ! Difficulté équivalente pour des épreuves aux codes et critères de réussite si différents.

Où pouvait-on chercher ailleurs que dans l’art un moyen pour briser la cloison qui empêche les étudiants de chaque école de se rencontrer ? Les participants ne s’y trompent pas. De Rouen jusqu’à Marseille en passant par Nancy ou Bordeaux, on se presse pour y envoyer ses champions et ramener le trophée chez soi, mais aussi et surtout tant de bons souvenirs ! Chaque école montre avec sa médiatisation de l’évènement, leur teaser qu’ils ne viennent pas en touriste ni en déprimés anonymes car le prestigieux trophée… de l’ambiance, est une récompense non négligée par les équipes et leurs supporters. Parmi les 350 participants de cette rencontre, une école peut montrer que c’est elle l’école de l’ambiance.

Les organisateurs non plus ne sont pas passés à côté de l’opportunité du TDA ! L’organisation de sa huitième édition a échu cette année aux Art Vengers qui ont relevé le défi imposé par cet évènement attendu des quatre coins de l’hexagone ! Ils ont accepté la mission d’améliorer la communication, trouver un thème contrastant avec celui de l’édition précédente, augmenter la taille de l’évènement et enfin imposer définitivement les règles de la compétition.

Mais dans cette lutte pour la possession de récompenses, tout n’est pas que confrontation puisque nos 350 esthètes et praticiens pourront profiter de l’ambiance caliente/chill des soirées et du soleil barcelonais. Il n’y a qu’à voir la programmation pour deviner que nos compères français sauront profiter de l’ambiance de la ville et de l’occasion unique représentée par ce week-end artistique à l’extrême ! La ville des prodiges comme l’appelait E. Mendoza ne manquera pas d’apparaître en toile de fond de ce rassemblement.

Le TDA a résolument pris de l’ampleur depuis 2007, année de sa création, grâce aux BDAs toulousains successifs. A présent on vient encore d’autres régions comme de Bretagne et même depuis les côtes du Maroc pour vouloir participer ! Le défi est lancé au bureau futur. Barcelone les mettra-t-il dos au mur ? Le printemps prochain nous donnera la réponse !

INTERVIEW ISABELLE GOETZ, porte parole PETA France

INTERVIEW ISABELLE GOETZ, porte parole PETA France

Interview d’Isabelle GOETZ, chargée de campagnes et porte parole de PETA France (People for the Ethical Treatment of Animals), une association de défense des droits des animaux.
ER : Bonjour Isabelle, vous êtes diplômée de l’INSEEC Paris, vous avez travaillé dans l’industrie du disque, dans le secteur des assurances. Vous avez été ensuite responsable marketing d’une entreprise de vêtements de communication puis vous vous êtes lancée dans l’associatif avec Greenpeace puis PETA. Racontez-nous ce parcours.

IG : En effet, je sors comme vous d’une école de commerce.  J’ai souhaité découvrir différents angles du marché de l’emploi dans des activités qui me plaisaient. J’ai ensuite eu des opportunités : j’ai intégré très brièvement Greenpeace en recrutant des adhérents mais je tenais à me confronter directement à la défense de certaines causes comme celle très importante pour moi des droits des animaux. C’est pour ces raisons que je travaille depuis près de quatre ans chez PETA. J’ai beaucoup de chance d’exercer une activité propre à mes valeurs.
Cette vocation n’est pas nouvelle pour moi : je suis végétarienne depuis de nombreuses années et pour la petite anecdote, à l’INSEEC déjà, je faisais signer des pétitions contre le port de la fourrure.
Quel est votre rôle à PETA ?

Je suis chargée de campagnes et porte parole de PETA France. Je m’occupe de relayer les campagnes de PETA auprès du grand public et des médias, mon activité est basée sur la communication et la mise en place, avec d’autres, du contenu de notre site internet[1]. J’organise également des manifestations et des actions dans la rue avec des messages forts pour montrer que les animaux n’ont pas plus que les humains envie de mourir et qu’ils ressentent au même titre que nous la douleur, la peur et autres émotions.
Pouvez-vous nous présenter votre association PETA (action, mission etc.) ?

PETA est une association à but non lucratif créée il y a 30 ans aux Etats-Unis avec pour objectif de défendre et protéger les droits de tous les animaux. PETA US avec ses affiliées regroupe aujourd’hui plus de 3 millions d’adhérents à travers le monde. Les actions de PETA France ont le plus souvent lieu en région parisienne et aident à transmettre nos messages par la médiatisation. Notre rôle est, encore une fois, de communiquer et  sensibiliser le grand public aux souffrances animales.
Récemment un jeune marseillais s’est fait filmer en torturant un chat. Il fut ensuite condamné à un an de prison ferme. La justice française a-t-elle, selon vous, pris conscience de la protection animale et va-t-elle dans la bonne direction ?

La mobilisation citoyenne a en effet été très forte, les français ont été outrés de cet acte barbare qui a d’ailleurs été rapidement condamné par une décision judiciaire. Elle prouve que quand les gens sont scandalisés et se mobilisent derrière la défense des animaux, de vrais résultats apparaissent !
C’est pour ces mêmes raisons que nous faisons signer des pétitions : ensemble notre poids compte davantage et les animaux sont davantage protégés.
Pour peser davantage comme vous dites, ne pensez-vous qu’il soit nécessaire d’être présent en politique ?

Pour ma part, je ne ferai pas de politique. Notre association est d’ailleurs apolitique, c’est-à-dire que PETA n’est affiliée à aucun parti ou courant politique. Nous essayons de promouvoir les droits des animaux auprès des pouvoirs publics et des institutions en place. Enfin nous nous adressons aux dirigeants et décideurs, peu importe leurs affiliations politiques, pour leur demander de changer les choses et d’agir dans une direction respectueuse des animaux.
Pouvez-vous enfin nous décrire les gestes à appliquer au quotidien pour œuvrer à la défense des droits des animaux ?

Il existe de nombreuses manières d’aider les animaux : vous pouvez faire un don car c’est exclusivement la générosité de personnes bienveillantes qui nous permet de continuer nos efforts. Vous pouvez aussi signer nos pétitions et les partager en vous rendant sur notre site, et sensibiliser les gens autour de vous.
Vous pouvez également arrêter de manger des animaux : leur consommation est la première cause de leur souffrance ! Les nombreuses enquêtes tournées en caméra cachée dans les élevages rapportent ces faits, et reflètent la triste réalité de l’industrie de la viande. Nous devons alors faire changer les choses. Les gens sont de plus en plus des consommateurs responsables. Il est facile aujourd’hui de consommer sans faire souffrir les animaux : il suffit par exemple de refuser d’acheter une veste ou un manteau s’il contient une capuche en fourrure animale.
Merci à vous Isabelle pour cette interview et bon courage pour vos prochains combats !
Edouard RAPPAZ


[1] http://www.petafrance.com/

Derby de la Garonne : time for revenge or not ?

Quatre mois déjà se sont écoulés depuis la première phase du Derby de la Garonne. Tant attendue et tant préparée, la phase retour, qui s’est déroulée à la maison, a montré des Toulousains survoltés et prêts à tout pour essuyer la défaite de l’aller et faire trembler la Kedge aux folles. Pour ceux qui souhaitent revivre ces instants, TBS press revient pour vous sur le match des Lapine’Up, de la Pineteam et des Baltringues.

Les Lapine’Up face aux  Bitches : le match de la surprise

C’est avec le volley-ball féminin que commence cette phase retour du Derby de la Garonne. Si les premiers points sont en faveur des Bitches, les lapines réussissent à imposer leur jeu et décrochent le premier temps mort technique. Réceptions propres,  agressivité à l’attaque et présence en défense semblent affoler l’équipe bordelaise qui se doit de procéder à un changement de joueuses.
Toujours dans une dynamique de jeu impeccable, les lapines décrochent le deuxième temps mort technique et confortent une avance de six points. Camille Crépin explosent la ligne, point faible des Bitches, tandis qu’Aurélie Jamin fait une série de services capitales. Les lapines mènent alors 21-17. Mais, malgré cette avance de 4 points, les lapines voient leurs bitches d’adversaires mener de 22-21. La faute à un défaut de communication, des réceptions ne facilitant pas le travail de la passeuse, Axelle Jacquinet,  et trop de balles cadeaux données à l’équipe adverse. Après dix points joués au coude à coude, les lapines perdent de peu le premier set à 26-28.
Le deuxième set, montre une configuration similaire. Les lapines mènent de 8 points en affichant un beau 17-9. Mais, les services flottants de la n°1 bordelaise et les attaques de la n°6 semblent perturber nos lapines, pourtant si bien parties. Le set ne semble plus finir entre les balles de match, les balles de set et les égalisations. Finalement, c’est après un match très disputé que les Bitches s’imposent 25-23. Malgré cette défaite 2 sets à 0 , les lapines ont montré un meilleur niveau de jeu qu’à l’aller et ont, tout de même, fait douté la Kedge aux Bitches.

La Pineteam face aux Fistons : la confrontation musclée

Le second match indoor de la journée est celui des basketteurs. Tandis que les Fistons impubères prient pour que la Pineteam ne leur inflige une bonne correction, nos toulousains s’échauffent à coups de muscles et de dunks.
L’arbitre siffle le début du match, la tension monte. En seulement 3 min de jeu, Les lapins inscrivent les deux premiers paniers à deux points. Et, ce n’est qu’après un lancer franc que les Bordelais font gagner 2 points à Kedge. Mais, la Pineteam ne l’entend pas de cette oreille et une contre-attaque fulgurante du n°5 permet  aux toulousains de mener 6-2 à la 6e minute de jeu. C’est finalement la technique des bordelais qui leur fera prendre leur avance à la fin du premier quart temps et de mener 15 à 10.
Dès le début du 2e quart-temps, le n°7 toulousain, fraîchement rentré, inscrit son 1er panier et permet à la Pineteam de n’être qu’à trois points de son adversaire. L’écart se resserre de plus en plus et la pression est à son comble. L’arbitre de l’Université Paul Sabatier n’hésite pas à calmer les nerfs de certains joueurs. C’est face à une équipe bordelaise qui peine à marquer que la Pineteam impose ses règles et mène 19-17 à la 8e min de jeu. Mais, les Fistons de Kedge profitent de ce moment d’euphorie toulousaine, pour reprendre le pas. Comme pour le 1er quart temps, les bordelais montrent une légère avance à 25-20.
Place au troisième quart temps ! Les bordelais attaquent immédiatement et inscrivent leur 28e but grâce à un panier à trois points. Les coudes à coudes s’enchaînent et les basketteurs se battent jusqu’au sol. L’Armad As s’enflamme, mais rien n’est joué. La Pineteam rattrape progressivement son adversaire et n’est plus qu’à 4 points de celui-ci, avec un doublé du n°5 toulousain. Mais, les bordelais gardent cette avance là jusqu’à la fin du troisième quart temps : 38-33.
Malheureusement, les dix dernières minutes du match creusent davantage l’écart entre les deux concurrents. Les Fistons commencent fort avec un panier à trois points et une contre-attaque concluante. 11 points séparent désormais les deux équipes. Mais, du côté des basketteurs toulousains et de leurs supporters, on ne lâche rien. La Pineteam profitent des occasions manquées bordelaises pour inscrire à leur tour un magnifique trois points et un panier décisif par la suite. 44-50 à la 6e minute de jeu. Face à l’effervescence toulousaine, les Fistons à papa prennent un temps mort. Et, cette tactique paiera. Les bordelais enchaînent les paniers face à une équipe toulousaine qui peine à diminuer l’écart. Ainsi, la Pineteam s’incline 47-60 face à Kedge mais n’a pas démérité.

Les Baltringues face aux Hardeux : le match du suspens

Et maintenant, place au handball ! Les Baltringues pourront-ils contrairement aux volleyeuses et aux basketteurs essuyer la défaite de l’aller ? Nous offriront-ils des tirs à la Narcisse ou à la Karabatic ?
L’arbitre siffle le coup d’envoi de ce troisième match indoor du Derby retour et les buts s’enchaînent du côté bordelais. Le gardien kedgeur est survolté et semble ne vouloir laisser passer aucun but. Et sa défense paiera puisqu’à six minutes de jeu, les bordelais mènent 5-1. Le stress et les nerfs prennent l’impasse sur les handballeurs et c’est un festival de cartons jaunes qui s’abat sur les deux équipes. Mais, les Baltringues font douter les Hardeux suite à un triplé phénoménal du n°13 toulousain et à un but monumental de Lucas Krumbholz.  A seulement quinze minutes de jeu et un écart de deux points entre les deux camps, le n°12 bordelais multiplient les fautes et les manques de fair play. Il prend une exclusion de deux minutes et se fait huer par des supporters toulousains décidés à encourager jusqu’au bout les Baltringues. Et, Lucas Krumbholz l’entend ainsi en inscrivant le 12e puis le 13e but enflammés de Toulouse. Les bordelais tremblent et préfèrent prendre un temps mort pour casser la bonne dynamique de jeu des Baltringues. Mais, ils n’avaient pas imaginé une remontée fulgurante des toulousains qui alignent tirs foudroyants et parades du gardien et reviennent à égalité 19-19 à la fin de la première mi-temps.
La seconde partie de jeu est alors décisive pour les deux équipes. Si les kedgeurs fouineurs croient conforter une avance de deux points, Lucas et Fabio ruinent leurs espérances et permettent une autre égalisation à 22-22 à 5 minutes de jeu. Affolés, les Hardeux ne trouvent plus le chemin du but et voient même leur contre-attaque réduite à néant par le n°6 toulousain. Les Baltringues imposent dès lors leurs règles et mènent leurs adversaires 30 à 27 après 13 minutes de jeu. Nos handballeurs se donnent corps et âmes pour faire trembler la Kedge aux folles. En infligeant le 31e coup dur aux bordelais, Lukas Krumblhoz en ressort avec une crampe. Le jeu s’arrête et le public toulousain retient son souffle. Les bordelais en profitent pour réduire l’écart avec leurs adversaires et décrochent une égalité à 33-33 à la 18e minute de jeu.  Mais, le gardien toulousain s’est bien décidé à agacer les Hardeux teigneux qui n’inscrivent plus aucun but. A la 26e minute de jeu, les Baltringues mène 39-37. Les bordelais ne s’avouent pourtant pas vaincus et reviennent à un point des handballeurs toulousains. Les Baltringues, plus motivés que jamais, profitent de l’effectif réduit des Hardeux pour inscrire les deux buts gagnants. Au bonheur de tous, les Baltringues s’imposent 41 à 39 et mettent ainsi le feu au Complexe Daniel Faucher. Un match, dont le suspens s’est maintenu jusqu’à la dernière minute, qui a permis aux Baltringues de prendre leur revanche et de faire taire la Kedge aux folles ! Merci Baltringues !
Et voilà, TBS press espère vous avoir fait revivre ces instants magiques de la phase retour du Derby de la Garonne et tient à féliciter les sportifs, les supporters et le BDS pour cette belle journée ! Vivement le prochain Derby !
T…B…S, TBS aller aller, TBS aller aller !

Le TPP, l’accord caché qui donne un pouvoir inédit aux multinationales

Le TPP, l’accord caché qui donne un pouvoir inédit aux multinationales

Peu de journaux américains se sont frottés à cet accord qui tente de passer par un chemin moins démocratique qu’habituellement. En gestation depuis janvier 2013, Il semblerait que le gouvernement américain tente de pousser le congrès à faire passer le Trans-Pacific Partnership en douce et le plus rapidement possible. Pourquoi un tel silence ?

Difficile de parler de l’accord avec précision. A vrai dire il n’est pas disponible au grand public et la plupart des acteurs concernés n’ont accès qu’à des morceaux choisis, jamais au texte complet. La seule source qui soit un peu plus complète est celle du projet que nous donne wikileaks (facilement trouvable sur internet). Julian Assange, le responsable, prévient notamment que ce nouvel accord peut bouleverser de manière significative la balance des pouvoirs entre les grandes compagnies et le reste. Le but est simple : faire en sorte que les multinationales ne se heurtent plus aux pouvoirs publics de quelque pays que ce soit. A vrai dire les multinationales pourront même porter plainte contre les états qui s’opposeront à leurs affaires.
L’accord est composé aussi bien de nouvelles protections pour les investisseurs, qui pourront disposer à leur guise des ressources naturelles. Il deviendra ainsi extrêmement difficile de réguler les activités des entreprises. On comprend mieux pourquoi des multinationales aux pratiques aussi douteuses que celles de Monsanto ou  Wallart soutiennent ce projet qui sacrifie l’environnement et certaines libertés au nom de l’avidité des plus gros acteurs du marché.
L’un des effets critiqués est notamment la disparition d’une bonne partie de la concurrence pour ces multinationales, ce qui peut paraître bien étrange pour des libéraux assumés. Les théories économiques développées par Aghion et d’autres économistes de la même trempe montrent notamment que la concurrence fait partie des moteurs centraux de l’innovation et d’un point de vue plus large permet l’avancée sociale. Dans le secteur pharmaceutique, les spécialistes reconnaissent que les avancées du sida sont avant tout dues à la concurrence qui règne entre les grands laboratoires. Or les clauses sur la propriété intellectuelle au sein du TPP risquent de mettre à mal l’organisation actuelle du tissu industriel pharmaceutique et donc les progrès dans la médecine.
S’il est clair que le TPP reste très flou, il demeure qu’un tel projet soit gardé secret de la majorité de la population le rend particulièrement suspect, surtout lorsque les articles sur la propriété intellectuelles avantagent grandement les compagnies multinationales. De tels changements risquent également de bouleverser la liberté d’expression. Il nous rappelle ce que certains pays avaient essayé de mettre en place quelques années avec l’ACTA et qui avait été finalement refusé. On rappelle que l’ACTA avait causé un tollé parmi les youtubeurs tant la portée de cet accord limitait la liberté d’expression. Il avait aussi été critiqué pour son manque flagrant de transparence. Il visait notamment à renforcer drastiquement les droits d’auteur, rendant par exemple impossible le contenu de certaines vidéos, même pour un usage non lucratif. De la même façon, très peu de législateurs étaient au courant des négociations autour du TPP, et on remarquera que la Chine est exclue des négociations.
En somme, il semblerait bel et bien que le TPP soit un ACTA bis qui reprend les exigences des Etats-Unis en matière de propriété intellectuelle de manière encore plus secrète et plus insistante. Mais au-delà du caractère abusif du contenu de cet accord, on ne peut que s’indigner du peu d’implication des médias, du manque de transparence et de l’abus antidémocratique que représentent de tels projets.
D’autres sites à consulter pour en savoir plus :
–         Wikileaks
–         Acrimed : http://www.acrimed.org/article4307.html

Le monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803

NaNoWriMo, le défi

NaNoWriMo, le défi

La peur de la page blanche terrifie souvent les apprentis écrivains, tout comme les pannes d’inspiration, sans compter le manque de motivation et d’endurance qui a  laissé inachevées bien des œuvres prometteuses. Ecrire n’est pas forcément l’activité la plus aisée qui soit, elle nécessite de savoir rester longtemps seul, concentré, et d’écrire quelques pages chaque jour pour ne pas finir par abandonner. En plus c’est long, très long. Balzac, qui écrivait à une vitesse et une quantité absolument monstrueuse buvait pas moins d’une cinquantaine de tasses de café noir par jour, qui dit mieux ? 
Alors comment se fait-il que Stephenie Meyers (oui, j’ai des références d’enfer) ait bouclé le premier tome de Twilight en un mois à peine ? Tout simplement car chaque année, pendant le mois novembre, a lieu un concours anglo-saxon d’écriture appelé le Nanowrimo (national novel writing month). Le but est d’atteindre un certain nombre de mots, 20 000, en l’espace d’un mois. Autant vous dire qu’il faut être très productif pour y arriver. On pourrait reprocher à ce système de privilégier la qualité à la quantité, ce qui est vrai dans certains cas. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un défi ludique qui vise à stimuler la créativité et à maintenir un effort d’écriture soutenu grâce à un score à atteindre et à la compétition. Evidemment, tout le monde ne va pas écrire une œuvre majeure de la littérature grâce à ce système, mais au moins la Nanowrimo aide quelques plumes à se débloquer… On peut quand même remarquer que quelques écrits de grande qualité ont été publiés grâce à ce système. (http://nanowrimo.org/published-wrimos#traditional)
Si vous voulez tenter l’aventure avant novembre, il existe également le camp Nanowrimo qui propose un défi similaire en Avril et en juin, sauf que vous pouvez choisir votre objectif (entre 10000 et 1 million de mots). Vous pouvez également vous lancer sur un autre projet qu’un roman, ce qui ravira les amateurs de théâtre et d’épopée. De plus, il est possible que vous obteniez des conseils de la part d’autres membres expérimentés. Voilà qui permet de regrouper une communauté de passionnés soudés.
Vous savez donc quoi faire pour juin si vous êtes avides de défis exigeants et que vous manquez de motivation pour parvenir à finir vos romans. Ou si vous vous ennuyez pendant l’été. Je vous souhaite d’avance bon courage.