par aleray | 14 mai 2023 | Société, TBS Press
Le culte médiatique
« La faute n’est donc pas au public, qui demande des sottises, mais à ceux qui ne savent pas lui servir autre chose. »
-Miguel de Cervantès
Le 31 juillet 2022 un post twitter secoua les internautes, ceux-ci, alors complètement abasourdis par le niveau de résolution supérieur que nous offrent les technologies inarrêtables d’aujourd’hui sont ébahis face au spectacle sans précèdent d’une image détaillée de l’étoile du centaure, plus proche astre du soleil. La publication du scientifique français Etienne Klein a connu un grand succès au point d’attiser la curiosité des journaux qui se pressèrent de s’en emparer , conscient de l’impact de cette photo inédite sur les médias. Que fut la stupéfaction générale lorsque cette présumée photographie d’étoile se révéla être une tranche de chorizo, qui mit grandement en épreuve la crédulité des internautes.
Nos médias sont aujourd’hui jonchées de futilités qui pourtant font fureur et battent les records de célébrité et de visibilité. Une réussite aussi extrême dans le monde numérique repose sur le désintérêt général des sujets confus, de la quête de sérénité et de l’insatiable rêverie des utilisateurs. Ainsi, il est bien plus simple de refléter son idéal utopique sur les personnages cultes médiatiques, plutôt que de dépérir dans la réalité pessimiste. Les réseaux sociaux sont désormais un espace pratique envahi par les cultes et l’idolâtrie désolante, parfois dangereuse.
Le culte médiatique est un phénomène social qui se manifeste sous plusieurs formes. Il peut s’agir d’une admiration excessive pour une personnalité publique, d’une obsession pour un événement médiatisé ou d’une adhésion aveugle à une idéologie médiatique. Dans tous les cas, ce culte se caractérise par une influence prépondérante des médias sur notre manière de penser et de percevoir le monde.
Ce phénomène se voit renforcé par sa lucrativité, les médias de masse reprennent les critiques et les évènements phares des entreprises et organismes pour se focaliser dessus, générant un désastre : la vénération de la célébrité et du scandale. Le statut public et le succès de ces divinités du buzz sont dès lors une raison suffisante pour justifier le culte qui se crée autour d’une cause frivole.
Les cultes représentent le pain du cinéma, de la musique, de la politique et de la télévision. La roue de la culture médiatique se nourrit essentiellement de l’adoration de ses utilisateurs pour une image tordue et détournée d’une vie maquillée, et de concepts chimériques. Il peut conduire à une glorification excessive de la célébrité et à une valorisation de la superficialité au détriment des valeurs plus importantes telles que l’éducation, le travail acharné et l’empathie. En outre, il peut conduire à une polarisation de la société, en créant des divisions entre les gens qui adorent une certaine personnalité et ceux qui la critiquent.
Toutes ces folies entraînent des conséquences néfastes sur notre manière de penser et de percevoir le monde. En privilégiant l’émotionnel et le spectaculaire au détriment de l’information vérifiée et sourcée, les médias contribuent à biaiser notre perception de la réalité. Cette distorsion finira par mettre au péril notre comportement et notre engagement civique (si ce n’est déjà le cas !)
Le culte médiatique peut également conduire à une survalorisation de la célébrité et de la notoriété, au détriment de l’expertise et de la compétence. Cette tendance peut être particulièrement préjudiciable dans le domaine politique, où la notoriété peut prendre le pas sur la compétence et la capacité à gouverner.
Reptiliens, extraterrestres, Chorizos et autre fantasmes démesurés, enfin, le culte médiatique peut contribuer à la diffusion de fausses informations et de théories du complot. En privilégiant le sensationnalisme et en négligeant l’information vérifiée, les médias peuvent encourager la propagation de rumeurs infondées et de fausses nouvelles.
Une ancienne ministre affirme que la politique est remplie de zombies, des personnes qui misent « tout dans l’apparence le look, les médias, les communications ». « Mais ils n’ont aucune idée forte, ils n’ont rien à dire. »
Certains peuvent reprocher à nos dirigeants de briser les règles traditionnelles, et blesser l’éthique conventionnelle, sacrifiant ainsi cette image sacrée, qui se doit de rester immaculée et intouchable pour « s’abaisser au niveau » d’influenceurs qui sachent positivement augmenter leur visibilité auprès de la jeunesse crédule notamment. D’autre pensent qu’un monde où le président viendrait à envier la communauté de deux youtubeurs entre des milliards d’autres est encore loin d’arriver.
Le culte médiatique peut contribuer à renforcer la légitimité et l’autorité des personnalités publiques, cela reste indéniable. Les médias peuvent présenter les célébrités et les personnalités politiques comme des leaders charismatiques et compétents, ce qui peut renforcer leur crédibilité et leur pouvoir d’influence. Mais il ne faut négliger qu’au final le culte médiatique peut également entraîner des conséquences négatives pour les personnalités elles-mêmes. Les personnes qui sont au centre de l’attention médiatique peuvent se sentir isolées et exploitées, et leur vie privée peut être complètement exposée. Les médias de masse peuvent également pousser les personnalités à prendre des risques pour maintenir leur statut, ce qui peut entraîner des comportements imprudents et potentiellement dangereux.
Finalement, pour contrer le culte médiatique privilégions l’information vérifiée et sourcée. Sources crédibles et vérification des faits limitent la diffusion des théories du complot. Développons un regard critique sur les médias, soyons conscients de leur impact sur nos pensées. Un regard objectif et nuancé sur l’actualité nous permettra de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Valorisons l’expertise et la compétence, plutôt que la célébrité et la notoriété. Informons-nous sur les réalisations et les compétences, Pour évaluer la capacité à gouverner, diriger ou influencer. Ensemble, prenons le temps de nous informer, et cultivons un regard éclairé. Pour faire face au culte médiatique, et défendre la vérité et la sagesse.
Pour les curieux :
· « The Cult of Celebrity: What Our Fascination with the Stars Reveals About Us » par Cooper Lawrence (livre)
· « The Sociological Imagination » par C. Wright Mills (livre)
· « The Dark Side of Media and Celebrity Culture » par Karen Sternheimer (article)
· « Cultivating Cultural Competence: Contexts and Strategies for Working with Diverse Populations » par Kenneth Cushner et al. (livre)
· « The Effects of Social Media on News Consumption » par Pew Research Center (étude)
· « Media, Culture and Society: An Introduction » par Paul Hodkinson et al. (livre)
Par Sara KADIRI
par aleray | 18 mars 2023 | Société, TBS Press
L’individualisme est une tendance de plus en plus courante dans notre société moderne. Nous sommes de plus en plus enclins à mettre l’accent sur notre propre réussite et notre propre bonheur, sans se soucier de la façon dont cela peut affecter les autres. L’individualisme est souvent considéré comme une qualité positive, car il encourage l’indépendance et l’autonomie. Ce n’est pas tout à fait faux, mais il est important de se demander s’il peut devenir trop extrême et causer des problèmes pour la société dans son ensemble.
Quelles en sont les causes ?
Les médias, la musique, les films et les réseaux sociaux nous encouragent à nous concentrer sur nous-mêmes et à faire ce qui nous rend heureux. Nous sommes en permanence incités à nous démarquer de la foule, à être différents et à être fiers de notre individualité. Un exemple concret se trouve dans les rayons de nos librairies : la multiplication des livres de développement personnel. « Eat, Pray, Love » d’Elizabeth Gilbert raconte l’histoire de l’auteur qui quitte sa vie monotone pour voyager dans différents pays afin de trouver le bonheur et la sérénité personnelle. Bien que le livre soit inspirant pour certains, il
encourage également l’idée que la solution à nos problèmes personnels réside dans l’individualisme et la recherche de soi plutôt que dans la coopération et l’empathie envers les autres. En ce qui concerne les réseaux sociaux, les plateformes comme Instagram, TikTok et YouTube sont souvent utilisées pour mettre en valeur les réalisations individuelles et les styles de vie, plutôt que de mettre l’accent sur la coopération et le travail d’équipe. Les « influenceurs » sur ces plateformes encouragent souvent une mentalité d’auto-promotion et d’individualisme extrême. Certes, ce sont des généralités mais cela démontre tout de même un phénomène de société.

La deuxième cause de l’individualisme grandissant est la pression économique. La mondialisation et l’économie de marché ont créé une pression sur les individus pour qu’ils se concentrent sur leur propre réussite. Nous sommes ainsi de plus en plus encouragés à travailler dur, à réussir et à obtenir de l’argent, plutôt que de s’occuper des besoins de notre communauté. S’ajoute à cela une culture de consommation qui nous pousse à acheter toujours plus de biens et de services pour affirmer notre statut social. Nous ne travaillons plus seulement pour subvenir à nos besoins mais pour prouver aux autres que l’on est mieux dotés qu’eux.
La troisième cause est l’évolution des normes sociales qui ont énormément changé au fil des ans. Nous souhaitons maintenant de plus en plus vivre notre vie comme nous l’entendons plutôt que de se conformer à des normes sociales strictes. Nous sommes plus susceptibles de poursuivre des relations et des carrières qui correspondent à nos propres intérêts, plutôt que de suivre les attentes de notre famille et de notre communauté. L’un des exemples les plus frappants est l’acceptation croissante de la diversité en matière de sexe, de genre et d’orientation sexuelle. Les personnes LGBTQ+ ont historiquement été victimes de discrimination et de marginalisation en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Cependant, au cours des dernières décennies, les normes sociales ont évolué pour devenir plus inclusives et acceptantes envers ces groupes. Les individus sont désormais plus nombreux à vivre leur vie selon leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, plutôt que de se conformer aux normes sociales strictes en matière de masculinité et de féminité.

Quelles en sont les conséquences ?
La première conséquence est l’isolement social. Les gens sont de plus en plus isolés les uns des autres car ils se concentrent sur leurs propres intérêts plutôt que de se soucier les uns des autres. Cela peut entraîner des conséquences néfastes sur notre santé mentale (dépression, anxiété, stress) et physique (hypertension artérielle, AVC, système immunitaire affaibli) mais aussi sur notre mémoire et notre cognition. De plus, les personnes isolées peuvent rencontrer des difficultés à s’adapter aux changements de vie, tels que la perte d’un être cher ou un changement de carrière. La crise sanitaire liée au Covid-19 a largement contribué à intensifier ce phénomène inquiétant pour l’avenir de notre société.
La deuxième conséquence est l’augmentation de la concurrence et de la rivalité. Nous sommes sans arrêt poussés à être meilleurs que les autres, à réussir plus que les autres et à obtenir plus que les autres. Cela peut créer un environnement où les gens se battent les uns contre les autres, plutôt que de travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs et donc avoir un impact sur la société dans son ensemble. Cette compétition constante peut également créer des inégalités sociales, où les individus les plus riches et les plus influents ont un avantage sur les autres.

La troisième conséquence est la perte de valeurs collectives. Ce sont celles qui visent à promouvoir le bien-être de la communauté dans son ensemble, plutôt que les intérêts individuels. Ces valeurs incluent la solidarité, la compassion et l’altruisme, qui sont des éléments clés pour maintenir une société saine et équilibrée. Dans leur grande majorité et malgré une minorité de collectifs actifs, les individus se désintéressent ainsi des problèmes sociaux et des inégalités qui affectent la communauté dans son ensemble, préférant se concentrer sur leurs propres préoccupations
Quelles sont les solutions ?
Dans un premier temps, il est important de reconnaître que nous vivons dans une société interconnectée où les actions d’une personne peuvent entraîner des répercussions néfastes pour les autres. Une fois cette prise de conscience faite, il devient plus clair et évident qu’il est vital de recommencer à encourager la coopération plutôt que la concurrence. Les gens doivent réapprendre à se soucier les uns des autres et à travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.
Toutes ces valeurs devraient être inculquées dès le plus jeune âge via l’éducation et la sensibilisation. Ainsi, l’éducation morale et civique devrait être remise au goût du jour et occuper une place centrale dans l’enseignement.
L’idée d’un service civique obligatoire envisagée par le gouvernement s’inscrit dans cette lignée et mériterait d’être discutée.
Enfin, il est important de rappeler que l’individualisme n’est pas nécessairement une mauvaise chose en soi. Il peut encourager l’indépendance, l’innovation et la créativité. Il faut juste trouver un équilibre entre l’individualisme et les valeurs collectives pour assurer une société saine et fonctionnelle.

Par Marie PONTALIER
par ecasado | 26 mars 2021 | Société, TBS Press
« L’homme doit être élevé pour la guerre et la femme pour le délassement du guerrier : tout le reste est folie. » Voilà ce que fait dire Nietzsche à Zarathoustra. Depuis la nuit des temps, les hommes expriment leur courage, leur vertu et leur virilité sur le champ de bataille, en mourant dignement pour défendre les siens. Nous pouvons aisément citer des hommes ayant brillé par leur génie militaire : Alexandre le Grand, Jules César, Napoléon, Charles de Gaulle… Pourtant, quand il s’agit de citer des femmes ayant brillé par leurs prouesses militaires, c’est un peu plus compliqué. En effet, bien que les femmes aient brillé dans divers domaines (artistique, littéraire, scientifique), les exploits des hommes sur le front ombragent ceux de leurs homologues féminines dans des conflits. C’est pourquoi, je me propose humblement de mettre à l’honneur trois femmes. N’en déplaise à Nietzsche, les femmes ne sont pas uniquement destinées au « délassement du guerrier ».
Laskarina Bouboulina, l’héroïne grecque
Née le 11 mai 1771 à Constantinople, Laskarina se marie une première fois à 17 ans. Veuve en 1797, elle se remarie en 1801 avec D. Bouboulis, un homme fortuné. Ce dernier prend part à la guerre russo-turque (1806-1812) mais meurt lors d’un assaut de pirates. Elle hérite alors d’une somme. Elle aurait pu alors couler des jours heureux dans l’insouciance, à élever ses six enfants. Elle décide pourtant de rejoindre la révolution grecque afin de libérer le pays du joug ottoman. Elle finance la construction de quatre navires dont l’Agamemnon, un imposant navire de guerre achevé en 1820. Elle organise également ses troupes et leur procure matériel et armement. Le 13 mars 1821, douze jours avant le début officiel de la guerre d’indépendance, elle hisse le premier drapeau révolutionnaire sur son mât. Le 3 avril, elle joint ses forces à une flotte coalisée de 300 navires. Bien qu’elle ait alors déjà plus de 50 ans, elle participe aux batailles. Voilà ce que l’historien Ioannis Filimon relate à son propos : « À côté d’elle, les indécis devenaient forts, et les courageux se retiraient devant elle. Inspirés par la bravoure de Bouboulina, les troupes sous son commandement libèrent plusieurs villes et à prennent la forteresse solidement fortifiée de Palamidi à Nauplie, ville qui sera temporairement la capitale de la Grèce. Bouboulina est tuée le 22 mai 1825, lors d’une vendetta familiale. Ses efforts n’ont pas été vains car la Grèce obtient son indépendance 5 ans plus tard. A titre posthume, le titre honorifique d’amiral de la marine russe ainsi que le grade de contre-amiral de la marine de guerre hellénique lui son décernés pour son génie militaire.
Maria Oktiabrskaïa et la petite amie combattante
Pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 800 000 femmes ont servi dans l’Armée rouge. Certaines étaient reléguées aux fonctions d’appui en seconde ligne, d’autres se retrouvaient au cœur de l’action. Maria Oktiabrskaïa faisait partie de ce deuxième groupe. Née en 1905 dans une famille modeste de la Crimée, elle se marie en 1925 avec un officier soviétique. Elle s’intéresse alors à la vie militaire : elle reçoit une formation d’infirmière, apprend à utiliser des armes et à des véhicules. Sa vie bascule en août 1941 : son mari meurt au champ d’honneur à Kiev lors de l’invasion de la Wehrmacht. Les communications étant assez irrégulières à cette époque, elle apprend la triste nouvelle deux mois après. Elle n’a dès lors qu’une obsession : venger son mari. Elle vend tous ses biens afin d’acheter un char T-34 pour 50 000 roubles. Ce n’est pas inhabituel pour l’époque, mais Maria fait ce don à deux conditions : elle veut baptiser et conduire son char. Elle formule cette demande à Staline en personne, qui accepte. Chose rare pour l’époque, Maria bénéficie d’un entraînement complet pendant cinq mois, alors que la plupart des tankistes étaient envoyés directement au front. Elle devient ainsi pilote et mécanicienne. Son char, baptisée « la petite amie combattante » a été envoyé à Smolensk pour anéantir la résistance allemande. Lors de l’assaut, le char est endommagé et contrevenant aux ordres de ses supérieurs, Maria sort du char et le répare sous le feu ennemi. Cet exploit force l’admiration de ses camarades masculins et lui vaut l’obtention du grade de sergent. Un mois plus tard, à Vitebsk, l’épisode se répète : elle parvient à réparer son char endommagé sous le feu ennemi. Pas mal, non ? Mais l’offensive de Leningrad-Novgorod marque la fin de sa (brillante !) carrière. Maria et son équipage balaient alors les tranchées et détruisent des positions allemandes. Mais son T-34 est touchée pour la troisième fois. Ses chenilles ont un problème et Maria sort alors du char pour les réparer. Cette fois-ci, elle est touchée. Elle perd connaissance et reste dans le coma pendant deux mois. Elle succombe à ses blessures le 15 mars 1944. Néanmoins, son T-34 lui survit : dans le chaos de la bataille, Maria avait réussi à réparer ses chenilles. Qui a dit que la guerre et la mécanique n’étaient qu’une affaire d’hommes ?
Mariam al-Mansouri, la terreur des djihadistes
Nous sommes en septembre 2014. Mariam al-Mansouri alors âgée de 35 ans est pilote de l’armée de l’air des Émirats arabes unis. Elle participe aux premières frappes aériennes menées en Syrie par la coalition internationale contre l’organisation de l’État islamique (EI). Les autorités du pays ne démentent ni ne confirment sa participation aux raids anti-EI du 23 septembre. Une source émiratie indique néanmoins que Mariam al-Mansouri a « non seulement piloté un avion, mais a commandé une escadrille » lors de ces opérations. Coup dur pour les djihadistes : selon les croyances répandues au sein de l’EI, le fait d’être tué par une femme leur fermerait les portes du paradis où – rappelons-le – 72 vierges les attendent. (Certains affirment que l’EI n’accorde que peu d’importance au sexe de leur ennemi.) Quoiqu’il en soit, Mariam représente tout ce que l’EI abhorre. En effet, la pilote émiratie est intervenue plusieurs fois à la télévision pour plaider en faveur de ses compatriotes de sexe féminin à servir leur pays, y compris dans l’armée. Des propos qui n’ont pas manqué de susciter la haine des sympathisants de l’EI. Voici le portrait de trois femmes qui, à leur manière et à leur échelle, ont marqué l’Histoire. Les femmes sont-elles peu nombreuses dans l’armée ? Peut-être. Sont-elles valorisées ? Pas assez. Mais nul doute : quand elles prennent les armes, elles savent se montrer à la hauteur ! Lien de la photo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Valkyrie#/media/Fichier:Valkyrie_(Peter_Nicolai_Arbo)_-_Nationalmuseum_-_18255.tif Par J.P Castorix
par ecasado | 24 mars 2021 | RDVC EN PARLE n°2, Société, TBS Press
Dans le cadre du mois de la femme, Élea, Narjes et Marion ont eu l’honneur et le plaisir d’échanger avec Valérie Trierweiler, journaliste et femme engagée.
Le parcours de Valérie Trierweiler
Née à Angers dans une famille modeste, elle quitte sa ville natale pour une licence d’histoire à Nanterre. Elle développe sa passion pour l’histoire en Terminale avec son extraordinaire professeur Madame Boussard. Très curieuse, Valérie Trierweiler s’intéresse aussi à la littérature et voit la lecture comme une échappatoire. Parmi ses rendez-vous culturels immanquables, elle cite les émissions politiques L’heure de vérité et Apostrophe.
Dans son parcours scolaire, elle bifurque vers une maîtrise en information et communication puis effectue un master 2 en communication politique. A l’issue de ses études, elle réalise un stage en 1988, année d’élection présidentielle, dans une agence de communication de crise qui lui permet de rencontrer des personnes du milieu. A 23 ans elle intègre le journal Profession politique et rejoint Paris Match deux ans plus tard.
Quelle est la place de la femme dans le monde journalistique et surtout dans le journalisme politique ?
Une carrière journalistique en politique est plus simple pour une femme au démarrage mais son évolution est beaucoup plus complexe lorsqu’elle atteint le plafond de verre. On trouve beaucoup plus de femmes sur le terrain pour récolter des informations auprès des hommes interviewés que dans les postes de direction. La place des femmes dans le journalisme mériterait d’être davantage ouverte aux postes de direction.
Valérie Trierweiler entre d’abord reporter puis grand reporter chez Paris Match. Or ses articles politiques se sont avérés incompatibles avec sa relation avec François Hollande. Paris Match prend la décision de l’écarter de sa rubrique politique en toute logique pour qu’elle se consacre à des chroniques littéraires. Elle savait que ce choix allait s’imposer à elle et se trouvait tout aussi intéressée par le monde de la littérature.
En parallèle, elle travaille chez Direct 8 et anime des émissions politiques comme Le Grand 8, Politiquement parlant et Portrait de campagne. Pourquoi a-t-elle pu continuer ses activités politiques chez Direct 8 mais pas chez Paris Match ? L’animation d’émissions et la rédaction de chroniques sont deux choses différentes. L’écriture demande plus d’investissement personnel que l’animation. Une sorte d’écran se glisse entre l’animatrice et l’interviewé et impose plus de neutralité que la rédaction, les opinions politiques sont moins saillantes. L’écriture d’un article politique suppose d’y mettre une partie de soi.
Pourquoi a-t-elle conservé son activité professionnelle pendant qu’elle était à l’Élysée ? Cette particularité lui a-t-elle desservie ?
Elle a grandi avec l’idée qu’une femme devait être indépendante financièrement ; idée inculquée par sa mère qui la poussa à faire des études dans cette optique.
Elle garde son activité professionnelle lorsqu’elle intègre l’Élysée pour rester indépendante et pouvoir subvenir elle-même aux besoins de ses trois fils. Ce choix surprend et la place comme une première dame moderne. En effet, elle détonne parmi les premières dames puisqu’elle vient d’un milieu moins aisé et poursuit ainsi son activité professionnelle. Ce choix lui a-t-il porté préjudice ? En effet, l’élection de François Hollande a fermé les portes de la présentation d’émissions politiques à Valérie Trierweiler. Or elle a pu continuer d’animer des émissions documentaires ainsi qu’à rédiger ses chroniques littéraires pour Paris Match. Sa chronique a d’ailleurs été davantage mise en avant.
Elle nous raconte d’ailleurs une anecdote en rapport avec sa situation de première dame moderne. Alors qu’elle était première dame, elle se rend dans un magasin avec son fils pour lui acheter des baskets. Au moment de passer en caisse, le vendeur lui demande : « Allez-vous continuer de travailler ?”. Elle lui tend sa carte bancaire et lui dit : “Si je ne travaille pas, qui vous payera ces baskets ?”.
Pourquoi ne s’est-elle pas engagée en politique ?
Cette idée lui a parfois effleuré l’esprit or elle admet que le monde de la politique est cruel. Le politicien est sous le feu des critiques car le monde politique est devenu très difficile. Le moindre faux pas devient un énorme buzz et il ne reste plus que cela : il faut aujourd’hui énormément de courage pour s’engager.
Valérie Trierweiler est très engagée dans des associations. Pourquoi ces causes ?
Valérie Trierweiler a vécu une enfance modeste, elle a été aidée par de nombreuses personnes et souhaite aujourd’hui le rendre à ceux qui ont besoin d’être aidés même si elle confie avoir mis beaucoup de temps avant de s’engager.
Elle s’engage auprès de l’association “Secours populaire français” lorsqu’elle arrive à l’Élysée. Cette association agit en France et dans de nombreux pays étrangers. Il est important que la solidarité ne s’arrête pas aux frontières de la France. Elle est aussi marraine de l’association de raids sportifs luttant contre le cancer du sein “Les Fidèles”, tandis que du Refuge, une association soutenant les jeunes homosexuels chassés de leur foyer. Ses engagements suivent une logique femme/enfant. L’idée qu’un enfant naisse avec l’étiquette “0 chance” sur le front lui est insupportable. Pour elle, il est important d’aider un jeune à réussir sa vie et vivre ses rêves. Or certains enfants ne parviennent même pas à avoir des rêves. Elle raconte être allée à la mer avec des enfants qui ne l’avaient encore jamais vue dans le cadre d’une mission du Secours Populaire. Elle fut attendrie par les enfants qui se réjouissaient de la beauté du lieu. Cette association a ainsi permis de donner un peu de rêve à des enfants qui n’avaient encore jamais connu la beauté du littoral.
Que reste-t-il à faire pour l’égalité des chances ?
Beaucoup de choses ont été faites. Cela n’est cependant pas suffisant. Il est important de donner de son temps, de parrainer des enfants ou par exemple de donner des cours comme le propose le Secours Populaire. La transmission est un mot qui lui tient à cœur. Selon Valérie Trierweiler, il faut tendre la main aux enfants en leur proposant de découvrir la culture. Le but est d’ouvrir la voie aux nouvelles générations, de donner confiance aux parents et de montrer la beauté aux enfants. Elle encourage tous les jeunes à transmettre et à redonner à ceux qui en ont besoin comme elle a pu être aidée quand elle était jeune.
Enfin, il est important de casser les ghettos en donnant le même enseignement à tous, tout cela en répartissant mieux les différents enseignants.
Le conseil de Valérie Trierweiler pour les jeunes qui souhaitent s’engager dans des actions humanitaires / caritatives ?
« Aller vers là où on a envie d’aller, le faire au moment où on le sent et ne pas le faire parce que l’on se sent forcé de le faire » tel est le conseil que Valérie Trierweiler nous a donné. Elle considère n’avoir jamais vraiment fait d’humanitaire sur le terrain mais elle admire les jeunes gens qui se dévouent pour ces causes. Elle nous a notamment rappelé une anecdote d’une rencontre avec une jeune fille en mission humanitaire au Vietnam, qui avait pour but de soigner des enfants victimes de malformations à cause du napalm.
L’humanitaire est une richesse qui permet de découvrir le monde, car il est important de voir de quoi et comment vivent les autres. C’est à travers cette découverte que l’on s’enrichit.
Les femmes ont-elles quelque chose à jouer aujourd’hui ?
« Votre génération doit dépasser la culpabilité et le plafond de verre, ce que ma génération n’a pas su faire. »
La première chose à noter est le fait que la question du féminisme aujourd’hui ne devrait plus se poser. Les femmes doivent dépasser la culpabilité, le plafond de verre, la question de la gestion de leur temps et des priorités en tant que femme. Les femmes ne doivent pas agir et se comporter dans une logique de revanche envers les hommes, elles doivent agir en tant qu’égales. Les femmes « n’ont pas le temps de perdre du temps ». Elles vont donc à l’essentiel et ne font pas les choses de la même façon que les hommes, elles agissent de manière plus humaine. S’il y a une chose qu’il faut retenir c’est qu’ « aucun métier ne mérite que l’on sacrifie sa vie privée, ne pas oublier de vivre sa vie et sa vie de femme ». Il ne faut pas oublier l’amour ni la maternité, la vie passe vite.
La vie d’une femme est très concentrée sur une dizaine d’années puisque tout arrive en même temps comme la maternité, la vie amoureuse et professionnelle mais il ne faut pas se laisser submerger et privilégier une direction. La vie de femme n’est pas simple puisque tout se joue au même moment alors vivons pleinement notre vie de femme.
« Aller vers là où on a envie d’aller, le faire au moment où on le sent et ne pas le faire parce que l’on se sent forcé de le faire »
« Aucun métier ne mérite que l’on sacrifie sa vie privée, ne pas oublier de vivre sa vie et sa vie de femme »
par ecasado | 19 mars 2021 | Société, TBS Press
Cela n’aura échappé à personne, nous vivons dans un monde souvent dénué de morale ou de sens logique. Les réseaux sociaux en sont d’ailleurs les premiers indicateurs : ici commence la réflexion dont je vais vous faire part.
Je me baladais innocemment sur Instagram, lorsque je suis tombée sur le profil de l’enfant d’un dictateur décédé. (Je préserverai son anonymat afin de ne pas lui donner une visibilité non méritée, ni lui attirer les foudres des fidèles lect.rice.eur.s RDVC). J’ai donc regardé le contenu de cette personne jusqu’à apercevoir des photos de son père, tantôt en famille et d’autres fois lors d’un discours politique. Intriguée, je me suis penchée sur les descriptions de ces photos : « J’aimerais oublier ton absence pour un instant, j’aimerais chanter pour toi, lire pour toi, te câliner et te parler « , « Je t’aime », l’amour d’un.e enfant envers un parent, jusque-là tout peut sembler à peu près normal. J’ai ensuite lu « Joyeux anniversaire à toi, homme bon ». « Homme bon « . Voici les mots qui ont mis le feu aux poudres.
Aimer son papa n’a en soi rien de choquant.
Cette personne dont j’ai vu le profil souffre du deuil d’un parent, et exprime sa douleur au travers de photos souvenirs et de mots d’amour. Il s’agit d’un être humain, qui est aveuglé par sa subjectivité et son affection pour un proche.
Mais voilà, le premier problème est que les photos ne sont pas uniquement des photos familiales. Non. Cette personne a ressenti le besoin de poster également une photo politique, accompagnée d’une description édulcorée. Certes, l’homme politique et le père de famille devaient être deux hommes très différents. Mais confondre les deux en glorifiant le père sous la photo du dictateur est nettement discutable. Les deux facettes de sa personnalité ont fait de lui l’homme qu’il était ; ne montrer que la face arrangeante de ce monstre politique est alors très dérangeant.
Peut-on afficher publiquement son amour pour son père, lorsque ce dernier est un dictateur ?
L’enfant dont je vous parle a aujourd’hui une vingtaine d’années, et a suivi des cours dans une école parisienne prestigieuse. Inutile de préciser que les frais de scolarité ont été payés grâce aux détournements de richesses et aux trafics de son père, alors même que la population de son pays d’origine meurt de famine et d’oppression politique.
Je disais précédemment que notre cher despote était différent dans la sphère publique et dans la sphère privée : les deux milieux sont donc à nuancer n’est-ce pas ? Alors pourquoi diable son enfant rend public uniquement l’aspect privé de la vie de son père ?
Ne parler que du père de famille aimant et attentionné dans des descriptions publiques, parfois sous des photos politiques, sans jamais nuancer ni préciser les crimes contre l’humanité et les pratiques illégales de cet homme politique abject, revient à nier la gravité de ses actes. Pourtant, ils ont plongé un pays entier dans la crise et la violence. Ce dictateur ne se cachait pas de ses actes : « patrie, socialisme ou mort » était son slogan de campagne. Effacer publiquement l’homme politique pour ne montrer que le père aimant aux yeux du monde se rapproche d’un négationnisme immoral, et revient à écraser tout le peuple victime de ce tyran, désormais idéalisé sur la toile.
« Mais c’est l’enfant de ce dictateur, qui est en admiration de son père ! L’amour rend irrationnel, et parfois incapable de voir la part d’ombre dans nos êtres chers ! »
NON. Cet argument n’est pas recevable. S’il s’agissait d’un.e descendant.e d’Hitler ou de Mao Zedong, le monde entier serait outré. Pourquoi devrait-ce être différent pour ce dictateur américain ?
Son enfant a eu accès à des études supérieures prestigieuses, ainsi qu’à toutes les informations cachées par son Gouvernement d’origine, depuis la France. De plus, toute personne sensée sait distinguer le public du privé, la politique du familial.
Vous n’êtes pas d’accord ?
Prenons l’exemple de Juan Pablo Escobar Henao, fils du narcotrafiquant Pablo Escobar.
Si ce dernier explique avoir été bien éduqué, aimé et protégé par son géniteur, il n’en reste pas moins lucide sur les activités immorales et criminelles de ce dernier. Cet enfant de meurtrier aime son père, mais a toujours dénoncé publiquement les actes de celui qui a tué et vendu des drogues dangereuses à des milliers de personnes.
Si cet homme qui a perdu son père à 16 ans sait se tenir publiquement, pourquoi l’enfant du dictateur (qui a perdu son père à la même période de sa vie) ne peut faire de même ?
Nous ne parlons pas ici d’un parent ayant commis un simple délit, ni même un crime unique, mais bien d’un dictateur ayant commis des crimes contre toute sa Nation.
Vous pensez peut-être encore qu’il s’agit de sa liberté d’expression, que de glorifier son père en négligeant son inhumanité politique est son droit.
Mais « La liberté ne se reconnaît qu’à ses limites » – Louis Latzarus. Or les limites de la morale ont été outrepassées dans ces posts, qui cautionnent un politique peu soucieux des Droits de l’Homme.
Par respect pour les victimes de ce « »Président » » peu scrupuleux, son enfant devrait rendre ses comptes privés, ou bien choisir de mieux nuancer ces propos à minima.
« La liberté des uns finit où commence celle des autres » – John Stuart Mill.
Par Iris DEVILLIERE
par ecasado | 12 mars 2021 | Société, TBS Press
Le mouvement #HeForShe a été créé en 2014 par l’ONU Femmes. C’est un mouvement qui se bat pour la solidarité des sexes, qui veut faire participer les hommes dans le combat de l’égalité des sexes. Ce mouvement est rendu populaire par Emma Watson, qui prononce un discours très médiatisé le 20 septembre 2014 à l’ONU. Il s’est ensuite répandu dans le monde entier. Intéressons-nous aux causes que défend le mouvement !
Que défend le mouvement #HeForShe ?
Initialement, quand on pense aux mouvements féministes, on imagine des femmes qui manifestent dans la rue. C’est justement contre cette image que veut s’engager le mouvement. En effet, #HeForShe s’adresse avant tout aux hommes et garçons pour qu’ils défendent eux-aussi l’égalité des sexes. A cause des nombreux actes de harcèlement sexuel ou violences sexistes dont on parle dans le monde, on a tendance à oublier qu’il existe aussi beaucoup d’hommes biens dans la société. En effet, avec les mouvements tels que #BalanceTonPorc ou #MeToo, très populaires sur les réseaux sociaux, on finit par voir les hommes comme étant nécessairement des animaux sexuels, qui ne respectent pas les femmes. Or, la réalité est bien différente. Oui, il existe des hommes qui ne respectent pas les femmes. Oui, il y a des hommes qui normalisent les violences sexuelles. Oui, tous ces hommes existent. Cependant, les hommes respectent aussi les femmes, les défendent et les soutiennent. La stratégie de #HeForShe repose sur trois piliers : l’éducation, le plaidoyer en faveur des politiques et la mobilisation des fonds. Ces programmes sont pilotés et contrôlés par l’ONU, qui s’assure de la bonne application du programme et de sa bonne interprétation.
Son intégration dans la société
Le mouvement a très vite gagné en popularité et a été étendu et appliqué dans la société : les universités, les écoles supérieures, même les entreprises s’y mettent. Renault a été la première à s’engager dans le mouvement #HeForShe. Le site internet du groupe déclare « Parce qu’il est des évidences comme l’égalité femme-homme qu’il semble bon et nécessaire de rappeler ; parce que l’école mixte devrait conduire à des cursus d’études mixtes à parité ; parce qu’il faudrait enfin arrêter d’avoir des métiers d’hommes et des métiers de femmes, des entreprises d’hommes et des entreprises de femmes ; parce que les stéréotypes ont la vie dure ; parce qu’il serait dommage de nous priver de la richesse que nous apportent le respect mutuel et l’écoute mutuelle… Mobilisez-vous sur le site He For She pour faire évoluer les mentalités et faire changer les comportements inappropriés ». Les autres ont été nombreuses à suivre : Schneider Electrics, AccorHotels, Sporsora et bien d’autres. Cependant, comme l’a déclaré Renault, l’égalité des sexes doit avant tout commencer à être enseigné dès le plus jeune âge et cela passe donc bien par l’éducation. L’école de commerce Kedge BS lance le projet en 2015 dans l’école, il en est de même pour Neoma BS en 2017, Skema en 2018, l’Essec en 2020 et ainsi de suite. Aujourd’hui, toutes les écoles ont des associations en lien avec l’égalité des sexes. A TBS, nous avons bien évidemment Prism, mais aussi l’ATC Equal’ID. On comprend donc bien que ce mouvement a été largement intégré par la société, aussi bien dans l’éducation que dans la vie professionnelle.
Les célébrités le reprennent
Comme beaucoup de mouvements, ceux-ci gagnent en visibilité grâce aux célébrités qui le soutiennent. Un des premiers exemples de cela a été Nespresso qui a tourné ses spots publicitaires avec George Clooney. C’est donc ce qu’a mis en place aussi l’ONU. En faisant d’Emma Watson l’ambassadrice du mouvement #HeForShe, l’ONU Femmes a gagné en visibilité. Quand on pense à #HeForShe, on voit tout de suite l’image de Emma Watson qui parle à la tribune de l’ONU. C’est cela qui fait la force du mouvement. Ensuite, d’autres célébrités l’ont repris, comme Harry Styles, le Prince Harry, Russell Crowe et tant d’autres. Il faut bien voir que c’est aussi là que l’ONU a frappé très fort : les hommes se sont sentis tellement touchés qu’ils ont eu le besoin de déclarer publiquement leur soutient à #HeForShe. En effet, on se doute que beaucoup de personnes soutiennent ce type de mouvements, mais que ce soutien est plus personnel, plus privé. Or, ces célébrités masculines ont éprouvé le besoin d’exprimer publiquement leur avis. Et ces dernières ont pris à coeur ce mouvement : aussi bien Harry Styles que le Prince Harry ont des réputations immaculées en ce qui concernent leurs relations avec les femmes. En effet, on se doute que certaines célébrités masculines ont sauté sur l’occasion pour pratiquer du « green washing » et redorer leur image, quelque peu souillée par des scandales sexuels. Ainsi, il ne faut pas associer un mouvement aux personnes qui le représentent, mais bien aux causes qu’il défend et soutient.
Pour conclure
« L’égalité des sexes libère non seulement les femmes, mais aussi les hommes soumis aux stéréotypes du genre », Emma Watson à l’ONU. Pour finir, souvenez-vous de cette phrase. L’égalité des sexes n’est pas une cause féministe. L’égalité des sexes est une cause fondamentale. L’égalité des sexes est un mouvement humain.
Par Elise Casado
Commentaires récents