par aleray | 1 avril 2023 | Politique, TBS Press
Ces derniers jours, nous entendons réforme des retraites par ci 49.3 par là mais que se passe-t-il vraiment ? En quoi consiste cette réforme ? Pourquoi le chef de l’état veut à tout prix mettre en place cette réforme ? Et grève par ci et grève par-là ! Allons-nous en finir un jour ? Cela fait plus de 2 mois que cela dure.
La réforme des retraites c’est quoi ?
La réforme des retraites est intégrée à un futur projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS), comme annoncé par la Première Ministre Elisabeth Borne, jeudi 16 mars au beau milieu d’une Assemblée Nationale extrêmement excitée. La numéro 2 du gouvernement annonçait alors l’usage du fameux 49.3 pour tenter de faire passer le texte de la réforme des retraites sans avoir recours à un vote de l’Assemblée nationale. Mission accomplie puisque les deux motions de censure déposées dans la foulée ont échoué le lundi 20 mars, et le projet de loi de la réforme des retraites a été adopté. Pour tenter d’y voir plus clair, voici les 9 points clés à retenir concernant le projet de réforme des retraites :
- Recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans
- Création d’une retraite minimum à 85% du Smic
- Nouveau dispositif sur les carrières longues (départ plus tôt)
- Meilleure prise en compte de la pénibilité (élargissement du C2P)
- Vers une suppression de certains régimes spéciaux (RATP, IEG)
- Création d’un « index des séniors » avec sanctions en cas de non-respect
- Création d’un CDI sénior
- L’âge d’annulation de la décote reste à 67 ans
- Durée de cotisation maximale à 43 annuités
Pourquoi le gouvernement a mis en place cette réforme ?
Afin d’assurer la survie du système de retraite par répartition cher à la France, le gouvernement a souhaité revoir le système de départ à la retraite. L’exécutif se base tout d’abord sur l’augmentation de l’espérance de vie. Nous vivons plus longtemps, donc nous pouvons travailler quelques années supplémentaires. Le nombre de retraités, lui, croît plus rapidement que le nombre d’actifs. Et ce chiffre devrait connaître une constante augmentation dans les années à venir. 16,8 millions de retraités en 2020, et jusqu’à 23 millions en 2070. Une grosse accélération devrait se faire ressentir autour de 2040 avec l’arrivée à la retraite des générations du baby-boom. Problème, ce sont bien les actifs qui cotisent pour payer les pensions des retraités. D’où le souhait pour le gouvernement de « rééquilibrer » ce système de retraites qui réclame un financement plus important.
En analysant le contenu de la réforme des retraites, nous comprenons pourquoi toutes ces manifestions. Qui voit travailler jusqu’à pas d’âge ? Mais le chef d’état avait-il vraiment le choix ?
Selon moi, cette réforme des retraites est mise en place pour le système, pour l’état et non pour le peuple. Seul l’Etat en tire des avantages et non le peuple ? Mais il faut savoir que sans le peuple, tous cela n’existe plus, sans le peuple le système s’effondre. Toutes ces lois qui sont promulguées s’adresse au peuple. Alors pourquoi la voix du peuple a si peu d’importance. D’un point de vue extérieur, c’est inédit tous ce qui passe en Métropole actuellement. Comme on dirait c’est le bordel complet !
Alors que le gouvernement a eu recours au 49.3, le projet de loi pour la réforme des retraites a été définitivement adopté par l’Assemblée Nationale le 20 mars après que les deux motions de censure ont été rejetées. Emmanuel Macron affirme ce mercredi 22 mars 2023 au JT de 13h sur TF1 qu’il souhaite que la réforme des retraites entre en vigueur « d’ici la fin de l’année ».
Mettons en avant les dates phares de cette réforme des retraites.
- 16 mars 2023 : la première ministre a eu recours au 49.3 pour faire adopter le texte de la réforme des retraites.
- 17 mars 2023 : deux motions de censure ont été déposées.
- 20 mars 2023 : les deux motions de censure sont rejetées et le projet de réforme des retraites a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale.
- 21 mars 2023 : la Première ministre Elisabeth Borne a saisi le Conseil constitutionnel pour un examen du texte de la réforme des retraites.
- Les membres du Conseil constitutionnel (les Sages) vont désormais analyser et contrôler chaque article du projet pour voir s’il est bien conforme à la Constitution.
- L’entrée en vigueur du projet de loi est envisagée d’ici la fin d’année 2023.
Malgré les 2 motions de censure qui ont montré la désapprobation de certains envers la politique du gouvernement, le président a tout de même décidé d’adopter cette réforme.
Les Français continuent de manifester dans l’espoir que cela change. Mais est-ce possible ? Après un 49.3, il est difficile de retourner en arrière.
Par Chloé CARMASOL
par ecasado | 22 janvier 2021 | Politique, TBS Press

C’est avec une certaine émotion que je rédige mon dernier article pour le pôle Press’. Une année passée à décrypter l’actualité politique et à écrire des articles qui me tenaient à cœur avec des prises de positions assumées. C’est donc dans ce dernier article que je publierai une dernière fois mon humeur politique. 2020 se termine mais 2021 ne s’annonce pas mieux, clap de fin pour LREM ?
Durant cette année passée, vous retrouverez dans différents articles mes analyses politiques notamment concernant Macron et LREM. Alors que 2020 se termine enfin, 2021 ne s’annonce pas joyeuse : fermeture totale des stations de ski, réouverture des restaurants pas avant Pâques, pas de réouverture prévue des universités et des écoles supérieures, fermeture des lieux de culture… la liste est longue et chacun la connait. Mais 2021 est également la dernière année du mandat Macron, 12 mois avant le début d’une campagne présidentielle qui s’annonce fracassante. Macron a-t-il ses chances, que restera-t-il de ces cinq années qui ont changé (ou dévasté) la France ?
La promesse du nouveau monde
C’était le grand mot de 2017 : « Macron incarne le nouveau monde », tellement nouveau qu’il ressemble à s’y méprendre avec la politique observée depuis les années 1970, en pire. Jamais présidence n’a connu autant de scandales politiques : fraude, emploi fictif, incompétence… Les démissions des ministères s’enchaînent par dizaines depuis trois ans. A cela ajoutons le 49.3, la réduction du temps de parole des oppositions, le refus d’utiliser le référendum, les éléments de langage plus qu’insupportables dans les médias. On retrouve tout ce qui fait la politique en France depuis 40 ans, en plus marquée, en plus assumée. Le début de gestion de la crise Covid est un sketch à lui seul : démission d’une ministre pour ambitions personnelles, propos contradictoires, infantilisation des Français, absence de masques et de médicaments. S’il fallait confirmer que la France a bien perdu son rang de 5/6e puissance mondiale, voilà l’exemple parlant qu’il fallait.
La République En Marche (Arrière ?)
Que pouvions-nous espérer d’un homme qui utilise ses initiales pour former un groupe politique et qui se compare à Jeanne d’Arc ou Napoléon ? Alors que la quasi-centaine d’unes de presse uniquement consacrées à Macron pendant la campagne de 2017 nous promettait le renouveau et l’avenir de la République, ces années nous ont montré que la réalité est bien loin de ce discours. Répression ultra violente des manifestations de gilets jaunes alors que les manifestations en période de confinement dans les banlieues étaient de « l’émotion » et que « l’émotion dépasse les règles juridiques ». Réduction des temps de parole des oppositions à l’Assemblée Nationale. Proposition de loi sur le fichage des opinions politiques sur les réseaux. Loi Avia. Combien de manœuvres et de lois passeront encore qui portent des atteintes sérieuses aux libertés fondamentales ? Sans même évoquer toutes les mesures prises durant cette crise sanitaire qui remettent en cause la notion de liberté et créent des cas juridiques sans précédent. Pourtant Macron nous avait assuré au débat présidentiel que, lui Président, il assurerait le maintien des libertés fondamentales contrairement à Marine Le Pen.
Et demain ?
Le tableau du quinquennat ne sera pas beau. La dette explose, le chômage suivra ainsi que les dépôts de bilan. Le bilan sera certainement catastrophique et pourtant Macron est en position de cumuler un second mandat. Macron aura réussi son objectif, détruire les oppositions. La gauche partira plus que fragmentée en 2022 et la droite, qui pourrait largement l’emporter en cas d’union, préfère la guerre des egos. Ainsi l’on retrouvera candidats au premier tour : Marine Le Pen, Nicolas Dupont Aignan, Bruno Retailleau et peut-être un candidat souverainiste en plus. La différence fondamentale de ces trois candidats ? Quasiment rien si ce n’est l’ego. Marine Le Pen cherche une victoire personnelle, Nicolas Dupont Aignan ne veut pas subir l’humiliation de se rallier au RN et Bruno Retailleau, pris par l’ambition, semble mal percevoir que LR ne représente plus rien. D’ailleurs, le sénateur ne plait pas, en interne on cherche à le mettre sur la touche : trop conservateur, pas assez libéral ou proche de Macron. L’écart d’opinion semble d’ailleurs plus important entre Aurélien Pradié ou Christian Jacob et Bruno Retailleau, qu’entre Marine Le Pen et Bruno Retailleau. Voici que la course de LR semble se terminer…
Macron avait promis la Start-up Nation, la France de demain et du nouveau monde. On assistera au démantèlement de celle-ci, à la vente de tous ses secteurs stratégiques, à la perte d’importance internationale et à la déliquescence de la Nation pour la remplacer par la République (qui n’en porte plus que le nom). Demain, pour relever la France, il faudra braver les différences d’ego et réfléchir à ce qui compte vraiment. On assiste d’ailleurs à l’émergence de convictions communes autour de souverainisme notamment porté par la nouvelle revue Front Populaire.
Cinq années de macronisme auront affaibli la France, cinq années de plus l’achèveront.
Par ABD
par Le Pôle Press | 1 décembre 2020 | Politique, Think Tank Averroes
Depuis quelques années maintenant les démocraties occidentales comme la France, connaissent ce que bons nombres d’observateurs et d’observatrices appellent: «la crise de la démocratie». Cette crise se manifeste notamment par une remise en question profonde de l’idéal démocratique mais surtout, parla critique radicale de la possibilité qu’une démocratie effective puisse exister. Que ce soit parce qu’elle serait un système politique qui vise irrémédiablement vers la corruption du peuple, ou des élu.es ou parce que ce système politique est inefficace et que le risque de la dictature de la majorité, qui faisait si peur à Tocqueville, est trop fort et insoutenable pour les citoyen.nes les plus éclairé.es.
En quelque sorte la foi dans la démocratie comme moyen de libérer l’humain des chaînes dont il était prisonnier, semble s’être définitivement consumée. Beaucoup de critiques viennent aussi pointer du doigt le fait que nos démocraties sont factices, et au service du grand capital et des élites. Que les humains seraient trop «imparfaits» pour vivre dans une démocratie effective, et qu’elle ne serait qu’une utopie voire un fantasme qui ne nous servirait que de guide dans nos actions, comme une sorte de religion politique. D’autres penseront comme Platon dans La République, que la démocratie est inefficace et une honte de la raison car elle mettrait possiblement des incompétent.es en capacité de diriger. Ce que Platon n’avait sûrement pas imaginé c’est que les incompétent.es puissent être celleux qui sont désigné.es comme les plus à même d’être des dirigeant.es.
Cependant, il faut que nous nous posions la question sincèrement, qu’est-ce qu’une démocratie effective? Et est-elle un fantasme comme le pense certain.es?
Si nous posons la démocratie effective comme le système politique qui donne le pouvoir au peuple, pour le peuple et par le peuple. Nous avons une vision lointaine mais plutôt fidèle de ce que doit être une démocratie. C’est peut-être le système politique le plus simple à définir. Pour autant, sa mise en place effective semble être complexe. La démocratie effective est complexe essentiellement parce que dans son corpus philosophique elle pose chaque individu d’une société donnée comme l’égal de l’autre. Et ce malgré la tendance humaine universelle ethnocentrique, mais aussi de la structure hiérarchique des sociétés humaines depuis le néolithique. Une égalité non pas restrictive comme nous la connaissons. Ce n’est pas une égalité qui se comprend comme le fait d’avoir «la chance» de pouvoir toustes voter tous les 5 ans pour quelques personnes. Non, c’est l’égalité dans la prise de décision, et dans le rang. Chaque individu, dans une démocratie effective, possède une voix qu’iel peut faire entendre et à tout moment de sa vie sociale. La démocratie effective se comprend comme un système politique où chaque membre de la société participe à égalité avec son.sa voisin.eaux affaires des localités dans lequel iel vit.
Mais qu’est-ce que suppose une telle nécessité? Elle impose nécessairement un découpage de la vie politique. Un découpage le plus fin possible et cohérent possible, par quartier par exemple. Imaginez une société où chaque quartier possède plusieurs assemblées, chaque assemblée traitant d’un sujet précis. Chaque sujet éclairé par des chiffres, des rapports et autres à la disposition du citoyen et de la citoyenne permettrait ainsi de débattre sur les décisions à adopter –de faire émerger ce que Rousseau appelait la volonté générale. Ensuite permettrait de prendre des décisions en accord avec les besoins du quartier. Imaginez un pays comme la France, où chaque localité ferait cela. Plus besoin de pouvoir central, ou de personnes élues qui géreront de loin les affaires de tous les jours. Les grandes affaires se feraient toutes seules comme dans un mécanisme dans lequel chaque rouage travaille unitairement pour faire tourner une horloge. Car la possible corruption du peuple comme celui des élu.es n’est possible que si ces deux rouages de la vie démocratique sont dissociés. L’un est soumis à la faiblesse de l’individu face aux pressions extérieures. Et l’autre aveuglé par manque de pratique de la démocratie, se laisse guider par des pseudos prophètes politiques qui ne flattent que leur intérêts de classe, sans penser à l’ensemble.
Cependant, une telle mise en place de la démocratie suppose une reconsidération totale de notre organisation sociale. Tout organe hiérarchique, et toute hiérarchie au sens large du terme doit disparaître. Car vous ne pouvez pas, dans une démocratie effective avoir des individus ayant un pouvoir que les autres n’auraient pas. Imaginez le même système précédemment décrit et ajoutez-lui une police. Un organe hiérarchique du fait que quelques individus seraient en mesure de contraindre les libertés d’autrui. Qu’est-ce qui empêcherait ces personnes de prendre le pouvoir? ou de faire dévier la volonté générale de telle ou telle assemblée? Rien. Pour qu’une société démocratique puisse être effective il est nécessaire, que toutes les individualités soient égales devant la loi, dans l’administration de la société. La force il me semble d’une démocratie effective, réside dans le fait d’adjoindre chaque individu dans le processus de décision et de construction de la société. Et étant donné cette intégration, elle responsabilise chaque individu sur sa tâche au sein de la société. Chaque individu ne verrait pas dans un abribus une chose étrangère à ellui même, mais y verrait le prolongement de son engagement démocratique et le respecterait comme il respecterait les lois dont iel a participé à l’élaboration. Pourquoi vouloir détruire son propre ouvrage ? La menuisière ne va pas détruire l’ouvrage qu’elle a mis tant de temps à réaliser. L’humain d’une démocratie effective aurait le même comportement face à son environnement.
Est-ce possible? Oui, et plus que jamais aux vues des impératifs écologiques qui vont nous pousser à devoir repenser nos modèles économiques et donc sociaux. Il me semble que la gestion démocratique de la vie sociale s’accorde parfaitement avec les défis écologiques qui nous font face. Notamment avec la nécessité de retourner à une vie économique de proximité.
par Le Pôle Press | 20 novembre 2020 | Politique
Récemment ont eu lieu les élections américaines pour désigner le 46-ème président de la Première Puissance Mondiale. Un événement pour le moins mouvementé avec un président sortant qui n’a cessé de contester les résultats, affirmant être victime de fraudes multiples de la part du camp adverse. L’affaire a été portée en justice. Pour le moment, aucune preuve de fraude n’a pu être apportée bien que quelques erreurs et oublis de voix aient été soulignés dans certains comtés de Géorgie après recomptage.
Au-delà de toute l’agitation générée par ce nouvel épisode électoral, de nombreux défis à relever attendent le nouveau gouvernement américain tant au niveau national que sur la scène internationale. D’un point de vue national, l’enjeu est de taille. Le duo démocrate Biden-Harris doit composer avec un pays plus que jamais divisé entre deux camps portant une vision de la société radicalement différente. En effet, d’un côté une Amérique traditionaliste, conservatrice sur le plan des valeurs sociétales et protectionniste sur le plan économique et de l’autre une Amérique qui se veut « progressiste », prônant une culture du pluralisme et de la diversité, souhaitant voir émerger un nouveau modèle de société dans lequel les minorités auraient la possibilité de s’émanciper et de jouer un rôle clé dans la vie citoyenne et politique du pays, en accédant à des postes à responsabilité et en exerçant une influence grandissante dans les tendances actuelles.
Au-delà du personnage extravagant qu’incarne le président toujours en exercice, ses idées n’en demeurent pas moins profondément ancrées au sein de cette Amérique rurale et des classes populaires qui ont en grande majorité porté leur vote sur le candidat républicain. En effet, contrairement à ce qu’ont pu affirmer de nombreux médias, l’accession de Donald Trump au pouvoir il y a quatre ans n’était pas un « accident de l’Histoire » mais bien une réelle volonté de changement de la part d’une partie du peuple américain, une détermination à tourner le dos à l’« establishment » ainsi qu’à l’oligarchie d’une certaine élite politique qui était notamment représentée par la candidate démocrate Hillary Clinton en 2016. Le candidat vainqueur à l’élection présidentielle de 2016 a été élu sur un programme économique portant une vision protectionniste et étatiste. L’électorat populaire et ouvrier a été séduit par son engagement en faveur d’une réindustrialisation massive et d’une relocalisation de nombreux emplois manufacturiers. Le candidat Trump s’est dressé en rempart contre la désindustrialisation. Entre la fin des années 1960 et le début des années 2000, le nombre d’emplois manufacturiers est resté stable aux Etats-Unis avec un chiffre avoisinant les 17 millions d’emplois. L’entrée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en décembre 2001 a changé la donne.
De nombreux emplois ont été délocalisés, notamment dans l’Empire du Milieu où la production est faite à moindre coût et où la main d’œuvre est bon marché. Consécutivement à ces délocalisations de masse, l’emploi manufacturier aux Etats-Unis a considérablement chuté entre 2000 et 2009 passant de 17 millions à 11,5 millions d’emplois, ce qui représente une baisse de plus de 30%.
Sur le plan des valeurs sociétales et culturelles, Donald Trump prône une politique de préférence nationale, rendant à l’Amérique sa grandeur et remettant à l’ordre du jour ses valeurs traditionnelles. Le président Donald Trump a axé sa campagne de 2016 sur le slogan « Make America Great Again » que l’on pourrait traduire par « Rendre à l’Amérique sa grandeur ». Il avait également utilisé un autre slogan « America First », qui trouve son origine à la fin des années 1930 lorsque l’un des pionniers de l’aviation américaine Charles Lindbergh voulait dissuader les Etats-Unis de se lancer en guerre contre l’Allemagne nazie dont il aurait été un fervent admirateur. Les partisans de l’idéologie isolationniste auraient remis en cause les projets de coopération internationale envisagés par le président Wilson. Le 10 janvier 1920, le sénateur Warren Harding alors candidat à l’élection présidentielle emploie à de multiples reprises l’expression « L’Amérique d’abord » lors de son discours prononcé à New York. « Il faut sauvegarder l’Amérique d’abord, stabiliser l’Amérique d’abord, faire prospérer l’Amérique d’abord, penser à l’Amérique d’abord, exalter l’Amérique d’abord, faire vivre et vénérer l’Amérique d’abord. » Une allocution qui ressemble étrangement à celle prononcée par le candidat à la maison blanche à la présidentielle de novembre 2016. Ainsi, il avait déclaré « A partir d’aujourd’hui, ce sera l’Amérique d’abord. » en faisant allusion à la protection des frontières et en mettant en avant sa politique de lutte contre l’immigration et en particulier l’immigration clandestine provenant de pays d’Amérique Latine. Il avait également fait part de sa volonté de ne plus participer au financement des armées étrangères alors que le budget de l’état américain alloué à ses force militaires diminuait encore et encore. Lors de sa première campagne présidentielle, le président Trump annonçait déjà la couleur de son mandat en affirmant sa détermination à rejeter le multilatéralisme et à défendre une Amérique indépendante agissant pour ces intérêts avant tout et passant outre certains engagements de coopération internationale avec de nombreux états y compris ses plus anciens alliés européens.
Après quatre années de mandat quelques peu inhabituelles, le nouveau président démocrate élu Joe Biden et son bras droit Kamala Harris souhaitent tourner la page de l’épisode Trump en redonnant au pays un nouveau visage et en lui rendant son statut de Première Puissance Mondiale. La tâche ne sera pas des plus aisées avec un pays fracturé et une société présentant des divergences profondes. D’un côté, une frange conservatrice et protectionniste qui n’est pas prête à en démordre et qui continuera à défendre sa vision et son idéologie avec ferveur et de l’autre une société se revendiquant être progressiste réclamant plus d’égalité et de diversité ethnique, sociale et culturelle. Cette frange là de la société pourrait bien être celle représentée par la première femme à accéder au poste de vice-présidente Kamala Harris. Elle-même incarne cette diversité réclamée par les partisans du progressisme. D’origine jamaïcaine par son père et indienne par sa mère, Kamala Harris a vécu une enfance marquée par la contre-culture californienne. Dans les années 1960, alors que les Etats-Unis sont marqués par une vague de mouvements contestataires, les parents de la jeune Kamala qui sont des activistes convaincus, l’emmènent régulièrement à des marches en soutien au Mouvement des Droits Civiques. De cette vague révolutionnaire, sont nés de nouveaux courants politiques se revendiquant être de gauche et luttant contre le capitalisme. Ces courants ont rassemblé différents groupes sociaux et communautés, principalement des afro-américains et d’autres minorités ethniques, des femmes, des homosexuels et des étudiants. Kamala Harris grandit et passe sa jeunesse à Berkeley, ville proche d’Oakland, à l’époque en plein bouillonnement culturel et au cœur de l’activisme américain. L’université de Berkeley constitue un terreau propice à la contre culture et à la gauche américaine. D’importantes manifestations y ont éclaté pour protester contre la guerre du Vietnam en 1965 et de nombreux artistes et icônes, également militants communistes comme le poète Beat Allen Ginsberg y venaient pour donner des conférences aux étudiants. En 1966, le mouvement des Black Panthers, dédié à la lutte contre les inégalités et les discriminations à l’encontre de la communauté afro-américaine a vu le jour à Oakland. Par ses origines ethniques et la jeunesse qu’a vécu Kamala Harris marquée par de nombreux courants protestataires, la femme politique a construit son idéologie et ses valeurs qu’elle souhaite mettre en œuvre au service de son pays. Par les idées qu’elle incarne, l’ancienne procureure de San Francisco représente l’aile gauche du parti Démocrate en opposition au nouveau président fraîchement élu qui lui défend la ligne plus traditionnelle du parti. Joe Biden et Kamala Harris devront donc composer avec les divergences qui existent au sein même de leur formation politique qui s’ajoutent à tous les autres différends qui divisent le peuple américain dans sa globalité.
C’est aussi et surtout sur la scène internationale que le duo Biden-Harris est attendu au tournant. Après le mandat Trump qui n’a pas été sans conséquences sur le plan de la diplomatie et de la coopération internationale, Joe Biden promet que « l’Amérique est de retour » et qu’il ne s’agit pas d’une Amérique solitaire et isolationniste comme a pu en donner l’impression son prédécesseur. Comment l’Europe et le reste du monde analysent-ils la victoire de Joe Biden ? Une grande majorité de dirigeants européens et internationaux ont félicité Joe Biden pour sa victoire dès la journée du 7 novembre, peu de temps après que les premiers résultats de l’élection ont été diffusés. De son côté, le nouveau dirigeant américain fraîchement élu a annoncé de grandes mesures et de grands engagements sur le plan international. Il a notamment fait part de son souhait de réintégrer l’Accord de Paris sur le climat d’ici quelques semaines, rappelant sa volonté de prendre part aux objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050, de remettre l’Amérique « au vert » et mettre en place un financement ainsi qu’un plan de relance verte d’une valeur de plus 2 Milliards d’Euros sur 4 ans.
L’Europe attend un engagement sans failles de la part des Etats-Unis sur la transition énergétique et les nombreux enjeux que cette dernière représente.
L’Europe attend également Biden au sujet de la défense, celle-ci s’étant habituée ces dernières années au concept de l’autonomie stratégique défendue par le gouvernement Trump. Il y a quelques mois, Emmanuel Macron avait parlé de l’OTAN en affirmant qu’elle était « en état de mort cérébrale ». L’OTAN va-t-elle trouver une seconde genèse avec Biden ? Un renouvellement de sa doctrine est au programme tout comme son financement. Biden pourrait revenir sur les engagements qu’avait pris son prédécesseur, concernant le retrait des troupes américaines en Allemagne. Des projets sont à l’étude avec Berlin qui est plus « atlantiste » que Paris afin de développer des partenariats entre l’Europe et l’Amérique. L’objectif étant d’unir les nouvelles générations d’allemands et d’américains et plus largement d’européens et d’allemands. Si Biden se dit prêt à coopérer avec l’Europe sur de nombreux sujets y compris celui de la défense, il a toutefois annoncé qu’il attendait des européens qu’ils prennent leur sécurité en main sans pour autant les abandonner et les laisser seuls faire face à des enjeux sécuritaires de taille.
Enfin, en matière commerciale, l’Amérique défendra toujours ses intérêts. Depuis plus d’un an, Washington passe à l’offensive avec l’Europe en taxant ses produits (Airbus, le vin, l’huile d’olive, etc…). La réaction de Bruxelles ne s’est pas fait attendre et celle-ci prévoit de taxer à son tour les produits américains (Boeing, le blé, le jus de fruits) pour un montant avoisinant les 4 Milliards de dollars. L’UE souhaite garder sa part de souveraineté et protéger son commerce.
Néanmoins, celle-ci appelle à une coopération avec la Première Puissance Mondiale pour conclure de nouveaux partenariats transatlantiques (traités de libre-échange, etc…).
Le nouveau gouvernement américain sera-t-il en capacité de relever les nombreux défis qui l’attendent tant au niveau national que sur la scène internationale ? Saura-t-il redorer l’image de la Première Puissance mondiale ? Seul l’avenir nous le dira.
Nolwenn Dallay
par Le Pôle Press | 13 novembre 2020 | Politique
« Nous sommes en guerre ». Voici les mots prononcés par le président Emmanuel Macron lors de son allocution du 16 mars 2020. Toutefois, comparer la gestion de la pandémie à une guerre paraît excessif à bien des égards. Le 11 novembre, nous fêtons en France l’armistice de la Première Guerre mondiale et nous rendons hommage aux Poilus tombés sur le champ d’honneur.
« Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire, certes : nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre Nation. Mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse. Et cela requiert notre mobilisation générale. » Lors de son allocution du 16 mars dernier, le président Macron a commis bien plus qu’une erreur de communication, il a commis une faute grave.
Le président demande aux Français de « garder le calme dans ce contexte » tout en martelant à six reprises l’anaphore « nous sommes en guerre ». Sans grande surprise, le lendemain, les rayons étaient pris d’assaut et l’on assistait à un exode parisien (qui rappellerait presque les heures les plus sombres de notre histoire). Les communicants travaillant pour l’Elysée sont payés à prix d’or avec l’argent du contribuable pour élaborer ce genre de discours d’une rare cohérence. A cela s’ajoute l’indécence de comparer la crise sanitaire à une guerre. Certes, la pandémie sévit toujours et encore. Bon nombre de décès sont à déplorer en France. Néanmoins, nous sommes bien loin des listes interminables des Poilus décimés lors de la Grande Guerre qui chagrinent nos cœurs. D’autre part, sur le plan qualitatif, une guerre et une pandémie diffèrent radicalement : la guerre est marquée par la haine, la destruction parfois même par les génocides. Rien de tel pour cette pandémie et les autres (dont la Peste Noire, la grippe espagnole pour ne citer que quelques exemples) qui ne sont que le pur produit de la nature.
Toutefois, que ce soit pour gérer une crise sanitaire ou une guerre, un acteur demeure : l’Etat. En septembre 1914 , la bataille de la Marne a lieu : l’offensive allemande met l’armée française en déroute et l’oblige à reculer. Le fonctionnement de l’armée française se révèle obsolète. Cependant, le haut commandement français réagit rapidement : les tactiques changent et 40 % des commandants de grandes unités sont limogés dans les semaines qui suivent. Grâce à cette modernisation, l’armée française parvient à repousser l’ennemi. Qu’a fait l’Etat face à la crise sanitaire actuelle ? Il s’est rendu compte que pour répondre efficacement, il fallait s’affranchir du carcan bureaucratique dans lequel il s’est enfermé seul. Fini le principe de précaution, les tests sont autorisés tout comme les soins et ce sans passer par des protocoles obligatoires. Besoin d’un hôpital de campagne construit en quelques jours ? Finies les dizaines d’autorisations, de tracasseries administratives, de possibilités de recours des riverains, que demanderait en temps normal l’établissement d’un tel projet. Décidément, il faut soit une guerre soit une crise pour que l’Etat revoit son fonctionnement et agisse en vue du Bien Commun.
Et encore, que ce soit en 1914 ou en 2020, l’Etat a demandé de tels sacrifices au nom du Bien Commun que le Français moyen en vient presque à douter de sa bienveillance. Rappelons qu’en août 1914, 3,8 millions d’hommes âgés de 20 à 28 ans rejoignent les 800 000 soldats déjà en service actif. Ces conscrits ont mis leur vie civile entre parenthèses pour une période qu’ils croyaient courte : ils espéraient être de retour dans leur foyer à Noël. A la fin du premier mois du conflit, des dizaines de milliers de jeunes Français ont déjà trouvé la mort. A l’arrière, la colère monte. Certes, si la mobilisation a eu le mérite de grossir les rangs de l’armée, elle a privé les champs et les usines d’une main d’œuvre précieuse. Sous la pression des familles, quelques rares permissions sont accordées. Dès juin 1915, le général Joffre annonce la création des permissions qui sont assimilées à une gratification. Les soldats peuvent partir 8 jours mais les officiers réduisent ces permissions à 4 jours. Une inégalité de traitement subsiste entre les officiers et les soldats subordonnés. C’est pourquoi une « Charte des permissionnaires » entre en vigueur le 1er octobre 1916 : désormais, les permissions ne sont plus une récompense, mais bien un repos nécessaire. Nous nous retrouvons presque dans le même état d’esprit que les Poilus : le président Macron a annoncé un premier confinement en mars qui devait durer 15 jours mais qu’il a prolongé par la suite. Puis il annoncé le déconfinement en juin. Les Français pensaient que le confinement avait suffi pour freiner l’épidémie. Quelle ne fut leur surprise lorsque le 28 octobre, le président Macron annonce un deuxième confinement. Au même titre qu’à l’usure, les Poilus attendaient leur permission avec plus d’enthousiasme que la fin de la guerre, les Français attendent la fin du confinement plus que la fin de la pandémie. L’attitude du gouvernement actuel ressemble étrangement à l’attitude de l’état-major en 14-18 : passer les fêtes de fin d’année avec sa famille relève plus d’une récompense consentie que d’un droit. « Enfin, il nous faut protéger notre économie » telles ont été les paroles du président qui ne croit pas à « l’opposition entre santé et économie que certains voudraient instaurer ». Et pourtant, les petits commerces, les restaurants ou les bars qui ont agonisé lors du premier confinement et du couvre-feu doivent à présent faire face à un deuxième confinement. Le gouvernement distingue bien les commerces non essentiels des commerces essentiels. Alors que dans cette « guerre sanitaire », il y a des soldats dont on peut bien se passer, lors de la Grande Guerre, toute la société civile est mobilisée. Pour l’anecdote, à la fin de la Première Guerre mondiale, le maréchal Joffre rend ainsi hommage au « Général pinard qui a soutenu le moral des troupes ». Au rythme actuel des mesures prises qui conduit quantité d’établissements à mettre la clé sous la porte, le président Macron n’aura pas grand monde à remercier à la fin de la pandémie (et sûrement pas les patrons des débits de boissons).
Enfin, rappelons une partie presque oubliée de la Première Guerre mondiale : la trêve du Noël 1914. Le 25 novembre 1914, les « Tommies » (soldats anglais) et les « Herr Morjen » (soldats allemands) célèbrent Noël ensemble. Du côté des Français, les actes de fraternisation sont moins nombreux, mais existent, comme dans la Somme avec la 28e division d’infanterie, la 70e division d’infanterie dans l’Artois ou encore la 5e division d’infanterie dans la région de Reims. Même si ces actes de fraternisation ne se sont pas reproduits les années suivantes, les autorités militaires des deux camps se sont montrées tolérantes en 1914. Cette période a été abrégée par les autorités militaires qui craignaient que le pacifisme ne s’installe. Alors que nous approchons la période des fêtes de fin d’année et que le président Jupiter a déclaré que nous sommes en guerre, espérons qu’il se souviendra de cet épisode et qu’il accordera – ou du moins tolèrera – une trêve de Noël. Rien ne sert de « créer de nouvelles formes de solidarité » si l’on ne peut reproduire les anciennes.
Jean-Philippe Castorix
par Le Pôle Press | 23 octobre 2020 | Politique
Nation aux 2000 ans d’Histoire, la France a fait de la liberté son fondement le plus précieux. Pays qui a connu le plus grand nombre de conflits, pays ayant remporté le plus de batailles (1115…). La France est le pays qui a connu de tout temps la guerre, la guerre pour sa liberté !
Pourtant, la France glorieuse, la France fière, la France éternelle connaît depuis 2019 les plus grandes pertes de libertés depuis la Seconde Guerre. Tous les médias nous répètent tous les jours les chiffres catastrophiques, la panique, le peu d’avenir nous confortant ainsi dans l’idée que les Français ne vivent pas une perte de leurs libertés fondamentales mais qu’ils font partie de quelque chose de « plus grand » pour le bien des intérêts supérieurs de la Nation.
En 2017 Macron promettait à son électorat que voter Le Pen c’était perdre ses libertés fondamentales. Et pourtant : couvre-feu, restriction de déplacements, confinement, différentes lois liberticides (je vous renvoie à mes articles précédents), contrôle d’élection, monopolisation des moyens de communication, Assemblée Nationale faisant bloc d’un seul sens sans se préoccuper de l’avis des Français, non utilisation du référendum, déblayage violent des manifestations de la France qui souffre… La liste est encore longue. Même au cœur d’une forte crise, le gouvernement préfère l’idéologie au pragmatisme. Enfermer les Français chez eux, mais conserver les frontières ouvertes pour coller à leur idéologie Maastrichtienne, qu’ils ne quitteront jamais, quitte à détruire l’économie française.
L’étude des éléments de langage employés par le gouvernement ne fait que renforcer cette idée. Le mot « France » a disparu de leurs bouches laissant place à un concept plus start-up et Maastrichtien : « République ». « La République souffre », « l’esprit républicain », « la force républicaine », « le combat de la République ». De 1914 à 1918, ce sont 1 400 000 personnes qui sont tombées au champ d’honneur pour défendre le drapeau, la Patrie, la France. Aujourd’hui ce souvenir a quasiment disparu, la France n’est rien, la République est tout. On assiste à la lente éducation psychologique faite aux Français pour les convaincre que la Grande Europe fédérale vaut bien mieux que la petite France réfractaire et réac ! Nous pourrions nous attacher ici à l’étude des pertes de liberté liées à Maastricht mais il faudrait un développement beaucoup plus long que ces quelques lignes.
L’immondice va plus loin encore. Alors que la crise est à son comble, le gouvernement en profite pour faire passer en toute discrétion des centaines de textes à l’Assemblée Nationale qui aurait certainement fait débat dans un moment de calme. L’idéologie avant le Bien Commun. Un faux remaniement pour expliquer aux Français qu’ils (une fois de plus) ne comprennent rien à la politique. Un ministre de la justice qui a un logiciel adapté à 1981 et qui ne voit pas l’insécurité grandissante en France. Début septembre il annonce même que « la France n’est pas un coupe-gorge » – faisant fi des 50 000 agressions annuelles au couteau – et c’est ici qu’intervient l’horreur.
16 octobre 2020.
La date qui restera marquante, comme toutes les autres, est celle de la mort d’une 267e victime de l’islamisme en France. La décapitation d’un professeur marque. Contrairement à ce que répète le gouvernement, c’est la France qui est attaquée et non la République. Les islamistes s’attaquent à la France, ses libertés, sa culture, son héritage. Ils veulent imposer la loi de la charia et sont prêts à tuer quiconque se mettra sur leur route. Comme une déflagration, cet événement laisse paraître une révolte. En effet, personne ne semble en sécurité en France, l’enseignement a peur (40% des enseignants se censurent par peur), la liberté de pensée et d’expression sont menacées.
En grande pompe, le gouvernement et les différents ministres enchaînent les plateaux, on assiste à un concours de celui qui sera le plus à droite. Cela en devient ridicule quand le ministre de l’intérieur ne comprend pas le principe du rayon halal. D’autant plus risible quand l’on comprend que c’est simplement de la communication. En effet, le Sénat vient de passer une série de lois dites de droite pour lutter contre l’islamisme, pourtant le gouvernement a déposé son avis : CONTRE. Il en est de même dans les textes travaillés avant l’attaque sur le « séparatisme ». Sous la pression des associations, qui sont les mêmes que celles visées actuellement par le gouvernement, le titre de la loi est changé. On ne parle plus de séparatisme mais d’atteinte à la laïcité. Le gouvernement veut combattre l’islamisme mais n’a aucun courage politique. Il est affligeant de voir qu’en France l’Etat est intransigeant concernant les impôts ou les amendes sur la petite grand-mère qui a malheureusement oublié son attestation, mais laisse ses citoyens se faire décapiter, agresser, tuer…
Cet attentat nous rappelle aussi que la liberté d’expression en France n’est pas une certitude. Ironie du sort, au même moment Canal + et certains départements dénoncent Zemmour sur Cnews… De la même façon France Culture illustre un sujet sur le droit au blasphème avec une photo de catholiques et la gauche nous rappelle que le danger n’est pas l’islamisme mais l’extrême droite.
Chacun se fera son propre avis sur la situation. Mais il est une notion fondamentale à défendre : la liberté ! Je ne citerai pas ici le poème connu de Paul Eluard dont vous avez connaissance mais je reprendrai les paroles de notre hymne national.
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes !
Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs !
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
Chant qui rappelle aux Français de combattre ceux qui « viennent […] égorger vos fils, vos compagnes » et rappelle qu’à l’amour sacré de la Patrie s’ajoute la « liberté chérie ». La France s’est toujours battue pour la liberté, pour que flotte le drapeau et que ses enfants vivent dans un pays libre. Il est de notre devoir de conserver nos libertés pour lesquelles 2000 ans d’histoire ont fait tomber tant d’hommes et de femmes. Notre devoir parce que nous ne sommes qu’un maillon dans l’histoire de la Nation et que nous devons transmettre aux futures générations cette culture française et la défense de nos valeurs !
Vive la liberté !
Vive la France !
ABD
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