Le culte médiatique

Le culte médiatique

Le culte médiatique  

 

 

« La faute n’est donc pas au public, qui demande des sottises, mais à ceux qui ne savent pas lui servir autre chose. »

                                                          -Miguel de Cervantès

              Le 31 juillet 2022 un post twitter secoua les internautes, ceux-ci, alors complètement abasourdis par le niveau de résolution supérieur que nous offrent les technologies inarrêtables d’aujourd’hui sont ébahis face au spectacle sans précèdent d’une image détaillée de l’étoile du centaure, plus proche astre du soleil. La publication du scientifique français Etienne Klein a connu un grand succès au point d’attiser la curiosité des journaux qui se pressèrent de s’en emparer , conscient de l’impact de cette photo inédite sur les médias. Que fut la stupéfaction générale lorsque cette présumée photographie d’étoile se révéla être une tranche de chorizo, qui mit grandement en épreuve la crédulité des internautes.

Nos médias sont aujourd’hui jonchées de futilités qui pourtant font fureur et battent les records de célébrité et de visibilité. Une réussite aussi extrême dans le monde numérique repose sur le désintérêt général des sujets confus, de la quête de sérénité et de l’insatiable rêverie des utilisateurs. Ainsi, il est bien plus simple de refléter son idéal utopique sur les personnages cultes médiatiques, plutôt que de dépérir dans la réalité pessimiste. Les réseaux sociaux sont désormais un espace pratique envahi par les cultes et l’idolâtrie désolante, parfois dangereuse.

Le culte médiatique est un phénomène social qui se manifeste sous plusieurs formes. Il peut s’agir d’une admiration excessive pour une personnalité publique, d’une obsession pour un événement médiatisé ou d’une adhésion aveugle à une idéologie médiatique. Dans tous les cas, ce culte se caractérise par une influence prépondérante des médias sur notre manière de penser et de percevoir le monde.

Ce phénomène se voit renforcé par sa lucrativité, les médias de masse reprennent les critiques et les évènements phares des entreprises et organismes pour se focaliser dessus, générant un désastre : la vénération de la célébrité et du scandale. Le statut public et le succès de ces divinités du buzz sont dès lors une raison suffisante pour justifier le culte qui se crée autour d’une cause frivole.

Les cultes représentent le pain du cinéma, de la musique, de la politique et de la télévision. La roue de la culture médiatique se nourrit essentiellement de l’adoration de ses utilisateurs pour une image tordue et détournée d’une vie maquillée, et de concepts chimériques. Il peut conduire à une glorification excessive de la célébrité et à une valorisation de la superficialité au détriment des valeurs plus importantes telles que l’éducation, le travail acharné et l’empathie. En outre, il peut conduire à une polarisation de la société, en créant des divisions entre les gens qui adorent une certaine personnalité et ceux qui la critiquent.

Toutes ces folies entraînent des conséquences néfastes sur notre manière de penser et de percevoir le monde. En privilégiant l’émotionnel et le spectaculaire au détriment de l’information vérifiée et sourcée, les médias contribuent à biaiser notre perception de la réalité. Cette distorsion finira par mettre au péril notre comportement et notre engagement civique (si ce n’est déjà le cas !)

Le culte médiatique peut également conduire à une survalorisation de la célébrité et de la notoriété, au détriment de l’expertise et de la compétence. Cette tendance peut être particulièrement préjudiciable dans le domaine politique, où la notoriété peut prendre le pas sur la compétence et la capacité à gouverner.

Reptiliens, extraterrestres, Chorizos et autre fantasmes démesurés, enfin, le culte médiatique peut contribuer à la diffusion de fausses informations et de théories du complot. En privilégiant le sensationnalisme et en négligeant l’information vérifiée, les médias peuvent encourager la propagation de rumeurs infondées et de fausses nouvelles.

Une ancienne ministre affirme que la politique est remplie de zombies, des personnes qui misent « tout dans l’apparence le look, les médias, les communications ». « Mais ils n’ont aucune idée forte, ils n’ont rien à dire. »

Certains peuvent reprocher à nos dirigeants de briser les règles traditionnelles, et blesser l’éthique conventionnelle, sacrifiant ainsi cette image sacrée, qui se doit de rester immaculée et intouchable pour « s’abaisser au niveau » d’influenceurs qui sachent positivement augmenter leur visibilité auprès de la jeunesse crédule notamment. D’autre pensent qu’un monde où le président viendrait à envier la communauté de deux youtubeurs entre des milliards d’autres est encore loin d’arriver.

Le culte médiatique peut contribuer à renforcer la légitimité et l’autorité des personnalités publiques, cela reste indéniable. Les médias peuvent présenter les célébrités et les personnalités politiques comme des leaders charismatiques et compétents, ce qui peut renforcer leur crédibilité et leur pouvoir d’influence. Mais il ne faut négliger qu’au final le culte médiatique peut également entraîner des conséquences négatives pour les personnalités elles-mêmes. Les personnes qui sont au centre de l’attention médiatique peuvent se sentir isolées et exploitées, et leur vie privée peut être complètement exposée. Les médias de masse peuvent également pousser les personnalités à prendre des risques pour maintenir leur statut, ce qui peut entraîner des comportements imprudents et potentiellement dangereux.

Finalement, pour contrer le culte médiatique privilégions l’information vérifiée et sourcée. Sources crédibles et vérification des faits limitent la diffusion des théories du complot. Développons un regard critique sur les médias, soyons conscients de leur impact sur nos pensées. Un regard objectif et nuancé sur l’actualité nous permettra de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Valorisons l’expertise et la compétence, plutôt que la célébrité et la notoriété. Informons-nous sur les réalisations et les compétences, Pour évaluer la capacité à gouverner, diriger ou influencer. Ensemble, prenons le temps de nous informer, et cultivons un regard éclairé. Pour faire face au culte médiatique, et défendre la vérité et la sagesse.

Pour les curieux :

·        « The Cult of Celebrity: What Our Fascination with the Stars Reveals About Us » par Cooper Lawrence (livre)

·        « The Sociological Imagination » par C. Wright Mills (livre)

·        « The Dark Side of Media and Celebrity Culture » par Karen Sternheimer (article)

·        « Cultivating Cultural Competence: Contexts and Strategies for Working with Diverse Populations » par Kenneth Cushner et al. (livre)

·        « The Effects of Social Media on News Consumption » par Pew Research Center (étude)

·        « Media, Culture and Society: An Introduction » par Paul Hodkinson et al. (livre)

Par Sara KADIRI

La fameuse réforme des retraites

La fameuse réforme des retraites

Ces derniers jours, nous entendons réforme des retraites par ci 49.3 par là mais que se passe-t-il vraiment ? En quoi consiste cette réforme ? Pourquoi le chef de l’état veut à tout prix mettre en place cette réforme ? Et grève par ci et grève par-là ! Allons-nous en finir un jour ? Cela fait plus de 2 mois que cela dure.

 

La réforme des retraites c’est quoi ?

 

La réforme des retraites est intégrée à un futur projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS), comme annoncé par la Première Ministre Elisabeth Borne, jeudi 16 mars au beau milieu d’une Assemblée Nationale extrêmement excitée. La numéro 2 du gouvernement annonçait alors l’usage du fameux 49.3 pour tenter de faire passer le texte de la réforme des retraites sans avoir recours à un vote de l’Assemblée nationale. Mission accomplie puisque les deux motions de censure déposées dans la foulée ont échoué le lundi 20 mars, et le projet de loi de la réforme des retraites a été adopté. Pour tenter d’y voir plus clair, voici les 9 points clés à retenir concernant le projet de réforme des retraites :

 

  • Recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans
  • Création d’une retraite minimum à 85% du Smic
  • Nouveau dispositif sur les carrières longues (départ plus tôt)
  • Meilleure prise en compte de la pénibilité (élargissement du C2P)
  • Vers une suppression de certains régimes spéciaux (RATP, IEG)
  • Création d’un « ​​index des séniors » avec sanctions en cas de non-respect
  • Création d’un CDI sénior
  • L’âge d’annulation de la décote reste à 67 ans
  • Durée de cotisation maximale à 43 annuités

 

Pourquoi le gouvernement a mis en place cette réforme ?

 

Afin d’assurer la survie du système de retraite par répartition cher à la France, le gouvernement a souhaité revoir le système de départ à la retraite. L’exécutif se base tout d’abord sur l’augmentation de l’espérance de vie. Nous vivons plus longtemps, donc nous pouvons travailler quelques années supplémentaires. Le nombre de retraités, lui, croît plus rapidement que le nombre d’actifs. Et ce chiffre devrait connaître une constante augmentation dans les années à venir. 16,8 millions de retraités en 2020, et jusqu’à 23 millions en 2070. Une grosse accélération devrait se faire ressentir autour de 2040 avec l’arrivée à la retraite des générations du baby-boom. Problème, ce sont bien les actifs qui cotisent pour payer les pensions des retraités. D’où le souhait pour le gouvernement de « rééquilibrer » ce système de retraites qui réclame un financement plus important.

 

En analysant le contenu de la réforme des retraites, nous comprenons pourquoi toutes ces manifestions. Qui voit travailler jusqu’à pas d’âge ? Mais le chef d’état avait-il vraiment le choix ?

Selon moi, cette réforme des retraites est mise en place pour le système, pour l’état et non pour le peuple. Seul l’Etat en tire des avantages et non le peuple ? Mais il faut savoir que sans le peuple, tous cela n’existe plus, sans le peuple le système s’effondre. Toutes ces lois qui sont promulguées s’adresse au peuple. Alors pourquoi la voix du peuple a si peu d’importance. D’un point de vue extérieur, c’est inédit tous ce qui passe en Métropole actuellement. Comme on dirait c’est le bordel complet !

 

Alors que le gouvernement a eu recours au 49.3, le projet de loi pour la réforme des retraites a été définitivement adopté par l’Assemblée Nationale le 20 mars après que les deux motions de censure ont été rejetées. Emmanuel Macron affirme ce mercredi 22 mars 2023 au JT de 13h sur TF1 qu’il souhaite que la réforme des retraites entre en vigueur « d’ici la fin de l’année ».

Mettons en avant les dates phares de cette réforme des retraites.

 

  • 16 mars 2023 : la première ministre a eu recours au 49.3 pour faire adopter le texte de la réforme des retraites.
  • 17 mars 2023 : deux motions de censure ont été déposées.
  • 20 mars 2023 : les deux motions de censure sont rejetées et le projet de réforme des retraites a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale.
  • 21 mars 2023 : la Première ministre Elisabeth Borne a saisi le Conseil constitutionnel pour un examen du texte de la réforme des retraites.
  • Les membres du Conseil constitutionnel (les Sages) vont désormais analyser et contrôler chaque article du projet pour voir s’il est bien conforme à la Constitution.
  • L’entrée en vigueur du projet de loi est envisagée d’ici la fin d’année 2023.

 

Malgré les 2 motions de censure qui ont montré la désapprobation de certains envers la politique du gouvernement, le président a tout de même décidé d’adopter cette réforme.

Les Français continuent de manifester dans l’espoir que cela change. Mais est-ce possible ? Après un 49.3, il est difficile de retourner en arrière.

 

Par Chloé CARMASOL

Il était une fois… l’individualisme

Il était une fois… l’individualisme

L’individualisme est une tendance de plus en plus courante dans notre société moderne. Nous sommes de plus en plus enclins à mettre l’accent sur notre propre réussite et notre propre bonheur, sans se soucier de la façon dont cela peut affecter les autres. L’individualisme est souvent considéré comme une qualité positive, car il encourage l’indépendance et l’autonomie. Ce n’est pas tout à fait faux, mais il est important de se demander s’il peut devenir trop extrême et causer des problèmes pour la société dans son ensemble.

 

Quelles en sont les causes ?

 

Les médias, la musique, les films et les réseaux sociaux nous encouragent à nous concentrer sur nous-mêmes et à faire ce qui nous rend heureux. Nous sommes en permanence incités à nous démarquer de la foule, à être différents et à être fiers de notre individualité. Un exemple concret se trouve dans les rayons de nos librairies : la multiplication des livres de développement personnel. « Eat, Pray, Love » d’Elizabeth Gilbert raconte l’histoire de l’auteur qui quitte sa vie monotone pour voyager dans différents pays afin de trouver le bonheur et la sérénité personnelle. Bien que le livre soit inspirant pour certains, il

encourage également l’idée que la solution à nos problèmes personnels réside dans l’individualisme et la recherche de soi plutôt que dans la coopération et l’empathie envers les autres. En ce qui concerne les réseaux sociaux, les plateformes comme Instagram, TikTok et YouTube sont souvent utilisées pour mettre en valeur les réalisations individuelles et les styles de vie, plutôt que de mettre l’accent sur la coopération et le travail d’équipe. Les « influenceurs » sur ces plateformes encouragent souvent une mentalité d’auto-promotion et d’individualisme extrême. Certes, ce sont des généralités mais cela démontre tout de même un phénomène de société.

La deuxième cause de l’individualisme grandissant est la pression économique. La mondialisation et l’économie de marché ont créé une pression sur les individus pour qu’ils se concentrent sur leur propre réussite. Nous sommes ainsi de plus en plus encouragés à travailler dur, à réussir et à obtenir de l’argent, plutôt que de s’occuper des besoins de notre communauté. S’ajoute à cela une culture de consommation qui nous pousse à acheter toujours plus de biens et de services pour affirmer notre statut social. Nous ne travaillons plus seulement pour subvenir à nos besoins mais pour prouver aux autres que l’on est mieux dotés qu’eux.

La troisième cause est l’évolution des normes sociales qui ont énormément changé au fil des ans. Nous souhaitons maintenant de plus en plus vivre notre vie comme nous l’entendons plutôt que de se conformer à des normes sociales strictes. Nous sommes plus susceptibles de poursuivre des relations et des carrières qui correspondent à nos propres intérêts, plutôt que de suivre les attentes de notre famille et de notre communauté. L’un des exemples les plus frappants est l’acceptation croissante de la diversité en matière de sexe, de genre et d’orientation sexuelle. Les personnes LGBTQ+ ont historiquement été victimes de discrimination et de marginalisation en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Cependant, au cours des dernières décennies, les normes sociales ont évolué pour devenir plus inclusives et acceptantes envers ces groupes. Les individus sont désormais plus nombreux à vivre leur vie selon leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, plutôt que de se conformer aux normes sociales strictes en matière de masculinité et de féminité.

 

Quelles en sont les conséquences ?

 

La première conséquence est l’isolement social. Les gens sont de plus en plus isolés les uns des autres car ils se concentrent sur leurs propres intérêts plutôt que de se soucier les uns des autres. Cela peut entraîner des conséquences néfastes sur notre santé mentale (dépression, anxiété, stress) et physique (hypertension artérielle, AVC, système immunitaire affaibli) mais aussi sur notre mémoire et notre cognition. De plus, les personnes isolées peuvent rencontrer des difficultés à s’adapter aux changements de vie, tels que la perte d’un être cher ou un changement de carrière. La crise sanitaire liée au Covid-19 a largement contribué à intensifier ce phénomène inquiétant pour l’avenir de notre société.

La deuxième conséquence est l’augmentation de la concurrence et de la rivalité. Nous sommes sans arrêt poussés à être meilleurs que les autres, à réussir plus que les autres et à obtenir plus que les autres. Cela peut créer un environnement où les gens se battent les uns contre les autres, plutôt que de travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs et donc avoir un impact sur la société dans son ensemble. Cette compétition constante peut également créer des inégalités sociales, où les individus les plus riches et les plus influents ont un avantage sur les autres.

La troisième conséquence est la perte de valeurs collectives. Ce sont celles qui visent à promouvoir le bien-être de la communauté dans son ensemble, plutôt que les intérêts individuels. Ces valeurs incluent la solidarité, la compassion et l’altruisme, qui sont des éléments clés pour maintenir une société saine et équilibrée. Dans leur grande majorité et malgré une minorité de collectifs actifs, les individus se désintéressent ainsi des problèmes sociaux et des inégalités qui affectent la communauté dans son ensemble, préférant se concentrer sur leurs propres préoccupations

 

Quelles sont les solutions ?

 

Dans un premier temps, il est important de reconnaître que nous vivons dans une société interconnectée où les actions d’une personne peuvent entraîner des répercussions néfastes pour les autres. Une fois cette prise de conscience faite, il devient plus clair et évident qu’il est vital de recommencer à encourager la coopération plutôt que la concurrence. Les gens doivent réapprendre à se soucier les uns des autres et à travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.

Toutes ces valeurs devraient être inculquées dès le plus jeune âge via l’éducation et la sensibilisation. Ainsi, l’éducation morale et civique devrait être remise au goût du jour et occuper une place centrale dans l’enseignement.

L’idée d’un service civique obligatoire envisagée par le gouvernement s’inscrit dans cette lignée et mériterait d’être discutée.

Enfin, il est important de rappeler que l’individualisme n’est pas nécessairement une mauvaise chose en soi. Il peut encourager l’indépendance, l’innovation et la créativité. Il faut juste trouver un équilibre entre l’individualisme et les valeurs collectives pour assurer une société saine et fonctionnelle.

Par Marie PONTALIER

Salman Rushdie : 30 ans déjà, un combat pour la liberté

Salman Rushdie : 30 ans déjà, un combat pour la liberté

Né en 1947 à Bombay, Salman Rushdie est un écrivain américano-britannique d’origine indienne. L’écrivain est un symbole de la lutte pour la liberté d’expression.

En septembre 1988, il publie les Versets sataniques, un roman qui ne manqua pas de susciter de vive réaction et des critiques dans la communauté musulmane en raison de la description irrévérencieuse du prophète de l’islam Mahomet. L’ouvrage fut banni dans 11 pays : l’Inde, l’Afrique du Sud, le Pakistan, l’Arabie saoudite, l’Egypte ou encore la Malaisie et l’Indonésie.

Il devient alors l’objet d’une fatwa de l’ayatollah Rouhollah Khomeini – chef de la révolution de l’Iran – à la suite de la publication de cet ouvrage fictionnel. Il est devenu un symbole de la lutte pour la liberté d’expression et contre l’obscurantisme religieux, principalement dans les médias occidentaux. La fatwa réclamant l’exécution de Rushdie dénonce le livre comme « blasphématoire » envers l’islam. Les écrits de Salman Rushdie lui valent aussi une posture d’apostasie (personne qui renonce à sa religion) ce qui est passible de mort. En effet, cette même année-là, Khomeini condamnait à mort l’auteur du roman, mais également « tous les rédacteurs et éditeurs au courant de son contenu ». Il préconisait les musulmans du monde entier à exécuter la sentence. Depuis cette fatwa, en 1989, l’écrivain est sous protection policière renforcée.

Quelle fut la réaction de la communauté internationale ?

Voilà maintenant 34 ans que l’Ayatollah Khomeiny a émis une fatwa contre l’écrivain et depuis sa vie a basculé. Mais on oublie souvent qu’à cette époque de nombreuses réactions, y compris en Occident, ont été plus qu’étonnante. Du Prince Charles à Jacques Chirac, en passant par le Vatican ou encore Jacques Chirac qui ont traité Rushdie d’offenseur ayant lui-même provoqué son sort.

Ce qui est encore plus souvent oublié, c’est que quelques années plus tard, l’écrivain, n’en pouvant plus de vivre en cette vie, avait tenté l’apaisement. En effet, il a signé une déclaration affirmant sa foi en l’islam ; proposant même de suspendre la sortie en poche des Versets Sataniques. Suite à cela, la réponse du Téhéran fut « la fatwa demeura même si Rushdie devenait l’homme le plus pieu de son époque. ».

34 ans plus tard la menace pèse.

Au fil du temps, cette protection s’est estompée jusqu’au retrait de ses gardes du corps. En août 2022, il est poignardé et grièvement blessé aux Etats-Unis. L’attaque contre la liberté de l’artiste d’une part et contre la liberté d’expression d’autre part, suscitent une émotion forte dans le monde, en particulier dans les pays laïcs.

L’agression de Salman Rushdie l’été dernier aux Etats-Unis est un rappel de la menace de mort qui pèse sur l’écrivain depuis plus de 30 ans. D’une part, un soutien immense a été porté à l’écrivain part un appel massif à l’achat de son ouvrage Versets sataniques ; d’autre part l’attaque a été saluée par des extrémistes de pays musulmans comme l’Iran ou le Pakistan.

Quelle est finalement la symbolique de ses luttes pour la liberté ?

La lutte de Salman Rushdie pour la liberté d’expression a symbolisé de nombreuses questions importantes et complexes sur la liberté de pensée, la tolérance religieuse et les limites de la liberté d’expression. Le cas de Rushdie a montré la tension entre le droit à la liberté d’expression et le respect des croyances religieuses. Pour certains, la publication des Versets Sataniques a été vue comme une attaque contre l’islam et une insulte envers les croyances de milliers de musulmans. Pour d’autres, la réponse violente et la fatwa émise contre Rushdie étaient inacceptables et constituaient une atteinte à la liberté d’expression.

La lutte de Rushdie a également mis en lumière les limites de la liberté d’expression et la nécessité de déterminer jusqu’où les individus peuvent aller dans l’expression de leurs opinions. Pour certains, la publication des Versets Sataniques a été vue comme un abus de la liberté d’expression, qui a causé de la douleur et de la colère à des personnes innocentes. Pour d’autres, la publication était une démonstration importante de la liberté d’expression, même lorsque les opinions exprimées sont controversées. En fin de compte, la lutte de Salman Rushdie pour la liberté d’expression a été un symbole de la difficulté de trouver un équilibre entre la liberté d’expression et le respect des croyances religieuses. Il a également montré la nécessité de défendre fermement la liberté d’expression, même lorsque cela signifie défendre des opinions controversées.

Pourquoi la vie est-elle aussi compliquée ?

Pourquoi la vie est-elle aussi compliquée ?

Mais la vraie question est : pourquoi nous humains nous la rendons compliquée ?

Beaucoup de personnes vivent des choses compliquées en ce moment et souvent ils ne trouvent pas de solutions à leur problème et se disent que c’est la vie.

Même si la vie est unique car on en a qu’une seule, elle est composée de plusieurs phases :

En effet, nous naissons ensuite nous grandissons au fur et à mesure.

D’abord, nous sommes enfants puis adolescent, adultes et enfin seniors pour la plupart des gens.

Durant cette vie, il nous faut accomplir plusieurs choses pour enfin dire « j’ai réussi ma vie ».

Mais en réalité, qu’est-ce que cela signifie ?

Lorsque l’on dit qu’on a réussi notre vie, est-ce parce que nous sommes heureux ? Est-ce parce que nous sommes bien financièrement ? Est-ce que nous avons fait des études qui nous plaisent ?

Diverses questions se posent autour de cette supposée réussite de la vie puisqu’il existe plusieurs visions de la réussite de la vie. Ainsi, nous passons par plusieurs étapes pour enfin dire nous avons réussi notre vie.

Dans l’ère actuelle, vous êtes-vous posés ces questions ? : pourquoi je fais tout cela ? Est-ce que je pourrais en profiter dans le futur ? Pourquoi ne pas vivre au jour le jour pour tout simplement être heureux ? Pourquoi faut-il toujours planifier notre vie dans les moindres détails ?

C’est une pression que nous avons constamment sur le dos, on pense tout le temps à demain alors que notre avenir est incertain.

 

Focus sur les étudiants

 

Parlons des études !

Etes-vous réellement heureux dans ce que vous faites actuellement ? Faites-vous des études justes parce que vous les aimez ?

En réalité, nous faisons tous cela pour devenir ce que nous voulons être dans le futur.

Et je sais qu’en ce moment ou même avant, beaucoup d’étudiants ont vécu des périodes difficiles que ce soit au niveau familial ou au niveau financier.

Parlons de santé mentale des étudiants mais parlons aussi de précarité financière de ceux-ci parce que ces deux choses sont liées d’une manière ou d’une autre. A l’heure actuelle, la santé mentale des étudiants est devenue un enjeu social important. L’enquête 2016 de l’OVE pointe « le non-recours aux soins des étudiants souffrant d’un épisode dépressif majeur ». Il est estimé que 75% des troubles psychiatriques et psychologiques débutent avant l’âge de 24 ans. En effet, les études correspondent à une période de changement dans la vie de l’individu et les étudiants sont susceptibles d’être soumis à plusieurs formes de pressions, qu’elles concernent la réussite scolaire, les difficultés financières ou l’intégration sociale.

On se rend bien compte que la précarité financière des étudiants est un enjeu important et cela joue sur la santé mentale des étudiants. En effet, beaucoup d’entre eux réfléchissent constamment à comment vont se passer les fins comme les débuts de mois et certains sont même obligés de travailler à côté de leur étude pour pouvoir s’assurer une alimentation et un toit. Mais cela a un impact sur leur réussite scolaire car souvent ils ont moins de temps à consacrer à leur devoir ou autre.

Selon l’observatoire national de la vie étudiante : parmi les étudiants interrogés, 30% jugent leurs ressources insuffisantes et sont contraints de travailler pour subvenir à leurs besoins primaires (alimentation, logement, transport, etc.).

Le pourcentage d’étudiants qui déclarent être en activité rémunérée pendant l’année universitaire est de 46%. Ils sont 54% à juger cette activité indispensable pour vivre et 25% estiment qu’elle a un impact négatif sur leurs résultats scolaires. Au-delà de 12 à 15 heures par semaine, une activité professionnelle est jugée comme possiblement concurrente à la réussite scolaire, notamment si elle n’a aucun lien avec les études. Cet emploi peut être source de stress et de fatigue pour l’étudiant et avoir un impact sur sa santé physique et psychologique.

La crise sanitaire a encore dégradé ces conditions. Selon le rapport de la FAGE, 82% des étudiants ayant un emploi rémunéré ont déclaré connaître des difficultés financières depuis mars 2020.

 

Cette analyse nous permet de confirmer ce que nous avons dit précédemment. A partir de ce moment, nous réalisons que cette étape de notre vie est une étape très compliquée car en réalité beaucoup d’étudiants subissent et n’apprécient pas leur étude alors qu’on nous a tous répétés que les études seront les meilleurs moments de notre vie. Mais est-réellement le cas ?

 

Vie d’adulte

 

Après être passé par la maternelle, le primaire, le lycée puis l’Université, pouvons-nous enfin respirer ?

C’est la question que je me pose, y aura-t-il moins de pression dans la vie d’adultes ?

Je n’en suis pas sur mais soyons optimiste. Selon moi, la première étape de cette vie d’adulte serait de trouver son premier emploi pour enfin appliquer ce que les études nous ont appris et gagner notre propre salaire.

Mais est-ce si facile ? Pourrions-nous ne pas vivre tout simplement d’amour et d’eau fraîche ?

C’est une utopie qui est loin d’exister et nous revenons à cette question existentielle de la complexité de la vie. Eh bien je dirais que cette vie est compliquée pour diverses raisons :

  • Nous voulons faire plus que possible tout le temps.
  • Nous voulons avoir le contrôle sur tout alors qu’en réalité c’est impossible
  • On perd l’équilibre et la patience avec les petites choses
  • Nous sommes plus pessimistes qu’optimiste
  • Nous nous soucions souvent du regard des autres
  • Nous sommes entourés de personnes toxiques. Mais n’est-ce pas nous la personne toxique en question ?
  • Nous vivions inquiets de nos problèmes
  • Nous avons du mal à lâcher prise, le stress nous envahit !
  • Nous aimons planifier le futur au lieu de vivre le présent alors que notre avenir est incertain

 

Je pourrais encore vous citer de nombreuses raisons qui rendent notre vie compliquée mais je pense que vous voyez où je veux en venir.

 

En conclusion, la vie est et restera compliquée à part si nous la voyons d’un angle différent.