Le BDS pour les sportifs du dimanche

Le BDS pour les sportifs du dimanche

Salut à toi jeune TBSien(ne), c’est Roger qui te parle.

Si tu ne me connais pas encore, je suis celui qui a mené mes petits Kangous à la victoire. Tout commence en septembre 2020, ce groupe d’amis se retrouve et décide de lister ensemble : rap, défis sportifs mais surtout bonne ambiance. Aujourd’hui, ce sont eux qui vont te faire suer à travers différents événements.

Les trois principaux événements que le BDS organise chaque année sont :

Tout d’abord le Tournoi du Grand Ouest (dit TGO pour les intimes) regroupe 4 grandes écoles de commerce Neoma Rouen, Audencia, Rennes SB mais aussi et surtout Toulouse Business School. Cette compétition entre ces écoles regroupe 6 sports : le handball, le basket, le futsall, le volley, le rugby mais aussi le e-sport. Cet évènement a pour but de fédérer les étudiants de ces écoles autour des valeurs du sport qui me tiennent beaucoup à cœur.

Cette année, les Kangous ont aussi décidé de lancer un nouvel événement : le Mud-Day. C’est un parcours du combattant à effectuer en équipe. Chaque équipe pourra (ou non) porter le drapeau de son association. Cette course sera réalisée au profit d’association qui luttent pour aider les personnes sans domicile fixe. C’est donc l’occasion pour toi de passer un bon moment avec tes amis et ton asso et de faire une bonne action. Tu auras plus d’informations très bientôt !

Enfin, le dernier mais pas des moindres : le DERBY de la Garonne. Pendant cette compétition, tu affronteras nos fameux adversaires : KEDGE. Pendant cette compétition il y aura 10 sports présents : Basket Féminin et Masculin, Handball Féminin et Masculin, Volley Féminin et Masculin, Tennis Féminin, Masculin et double mixte, Rugby Féminin et Masculin, Football Féminin et Masculin, Badminton, Natation, Athlétisme, Pompom.

Par ailleurs le BDS s’occupe de nombreuses autres activités et événements sportifs qui viendront dynamiser ton séjour à Toulouse. Tu peux donc participer aux nombreux tournois universitaires comme le top eight en Rugby ou encore le coupe de France Saint-Gobain en foot dont la finale se déroule chaque année à Clairefontaine !

En bref, le BDS s’occupe de l’ensemble de la vie sportive des étudiants de TBS dans plus d’une dizaine de sport et cela dans le but de faire briller les couleurs de TBS dans les nombreuses compétitions sportives. Si tu veux contribuer à ce projet, renseigne-toi afin d’obtenir une licence et d’intégrer une de nos équipes !

 

La Kangou’bise

Du blasphème : entre fanatisme religieux et irrévérence française ?

Du blasphème : entre fanatisme religieux et irrévérence française ?

Le boycott de produits français mais plus généralement le sentiment anti-France ne cessent de sévir dans certains pays musulmans du Moyen-Orient et du Maghreb suite aux republications des caricatures de Charlie Hebdo représentant le prophète Mohammed. S’il n’est pas question ici de nier la liberté de ces pays de montrer leur mécontentement par des pratiques telles que le boycott, il semble toutefois légitime de s’arrêter sur la notion à partir de laquelle tout a commencé, c’est-à-dire le blasphème. Que constitue une remarque blasphématoire ? Est-elle différente de la critique académique ? Ne peut-on plus critiquer l’Islam, comme on l’entend souvent ou la France est-elle allée trop loin ?

 

Rappel des faits

A vrai dire, l’élément déclencheur de ce déversement n’est plus à rappeler tellement sa cruauté et sa barbarie ont laissé la France sans voix : la décapitation brutale par un jeune Tchétchène du professeur d’histoire Samuel Paty, dont le seul crime avait été de montrer des caricatures du prophète en classe dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression. L’outrage et l’incompréhension sont au cœur des discours et des réactions des pays musulmans. Eh bien oui, pourquoi ce pays qui n’est pourtant pas musulman et ne l’a jamais été se permet-il de représenter leur prophète dans des positions plus qu’abjectes ? Des groupes d’internautes lancent alors un hashtag pour appeler au boycott des produits français dans les supermarchés. On voit des manifestations de plusieurs milliers de personnes brandissant des pancartes anti-France et brûlant des mannequins du président de l’Hexagone. Mais cette vague de mécontentement se serait déjà largement calmée depuis une intervention du président français sur la chaîne Al Jazeera et les boycotts, d’après certains experts, n’auraient jamais vraiment pris.

Rappelons également la définition de blasphème puisque cette notion sous-tend toutes les autres qui vont être abordées ici. Le blasphème est une parole ou un discours (non un acte, ce serait alors un sacrilège) qui outrage la divinité, la religion ou tout ce qui est considéré comme respectable ou sacré. Nous pouvons donc faire la différence entre la critique académique voire théologique des textes religieux et la façon dont ils sont appliqués et le légèrement véhément « ta religion, c’est de la merde ». Bien que les deux soient tout à fait légaux en France, ils n’ont, vous vous en doutez, pas les mêmes répercussions diplomatiques, surtout quand la seconde occurrence est beaucoup plus médiatisée que la première.

 

Le problème tortueux de la critique de l’Islam aujourd’hui

Le manque de froideur d’esprit et de raison de nombreux internautes devant des insultes bien enfantines dans le cas de l’affaire Mila, qui ne feraient l’objet que de mépris en temps normal, sont le résultat selon certains penseurs et historiens de l’Islam, d’une crise de l’autorité religieuse au sein du monde musulman. Comme l’Eglise Catholique a connu ses grandes ruptures par rapport au Pape à la fin du XVème siècle, l’Islam suit des courants contradictoires en fonction des régions, qui rendent une unicité de la parole religieuse islamique tout bonnement impossible. De même, la pluralité juridique islamique n’est pas d’accord sur la punition devant être accordée au crime de blasphème (vous comprendrez donc que l’idée selon laquelle tout blasphémateur doit être décapité n’apparait pas vraiment dans le Coran, encore moins pour des blasphémateurs non-musulmans de surcroit).  Or c’est cette division qui a permis à certains courants extrêmes comme le salafisme d’envahir la vision de la religiosité islamique sunnite. Le salafisme prône le retour à l’Islam du temps de Mahomet, une approche rigoriste et littérale, qui refuse toute interprétation, car ce serait s’écarter de la loi divine. Il veut également faire de l’Islam plus qu’une voie spirituelle, mais un guide qui régit absolument tous les aspects de la vie terrestre avec des normes finalement peu compatibles avec le monde moderne.

L’expansion du salafisme explique en partie l’appauvrissement intellectuel dans le cadre de la spiritualité islamique de nos jours sans que ce soit l’unique raison. Le culte religieux devient de plus en plus la conséquence d’un héritage parental ou culturel presque automatique plutôt que la logique conclusion d’un raisonnement spirituel et intellectuel. A force de suivre des règles sans se poser de questions, la bonne mise en pratique de ces règles devient bien plus importante que les règles elles-mêmes.

Le monde musulman, très divisé, produit des fidèles extrêmement loyaux à une parole qui ne fait pas l’objet de questionnements ou de critiques, une vision de la religion qui n’est pas sans rappeler la ferveur chrétienne du Moyen-Age en Europe, mais qui contraste fortement avec la laïcité et la tradition anticléricale française qu’on observe actuellement. La France, pays le plus laïc au monde, s’est-elle aussi désaffranchie d’une certaine réalité ?

 

 

La France, le blasphème et la liberté d’expression

La position juridique en Europe sur la pratique du blasphème est plus compliquée que la simple liberté de pouvoir s’exprimer sur n’importe quelle religion même si la liberté d’expression figure évidemment dans la Convention des Droits de l’Homme. La preuve en est qu’en 2018, la Cour Européenne des Droits de l’Homme n’a pas remis en cause la condamnation pour blasphème par la justice Autrichienne, d’Elisabeth Sabaditsch-Wolff. Celle-ci avait qualifié le prophète musulman de « pédophile » il y a déjà plus de 10 ans. Pour ce qui est de la France, c’est une loi de 1881 qui abolit définitivement le délit de blasphème et d’atteinte à la morale religieuse, mais elle sera amendée en 1972 par la loi dite Pleven, qui y ajoutera quelques restrictions, notamment les délits d’injure, de diffamation ou encore de provocation à la haine pour l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse. Tout cet imbroglio juridique rend l’interprétation des textes de loi compliquée et laisse place encore de nos jours au débat suivant : insulter une religion ou des symboles religieux, ne serait-ce pas d’une certaine manière insulter les croyants ?

Charlie Hebdo représentant le prophète dans des positions pornographiques ou les insultes de Mila sur les réseaux sociaux sont bien du blasphème. Mais ils sont dans leur droit et la violence dont ils ont été victimes est abjecte et injustifiable. Mais la visibilité que leurs détracteurs comme leurs défenseurs leur ont donnée, ne ternit-elle pas une certaine image de la France ? Ces images sont-elles dignes d’être défendues par notre pays ? Est-ce là l’épitome du rayonnement culturel dont s’est toujours prévalue la France ? Les caricatures qui n’apportent rien de Mahomet dans des positions suggestives ne sont une avancée ni pour la critique religieuse, ni pour l’art.

Le combat de la France n’est pas seulement un combat d’influence contre le monde musulman, c’est aussi le refus de comprendre que son rejet du sacré n’est pas accepté par un grand nombre de pays. La France, ne ferait-elle pas preuve d’une sorte de fanatisme à son tour, quand ses positions sont toujours qualifiées d’« indiscutables » et que sa liberté ne trouve jamais de limite, pas même celle du respect ? La question se pose.

 

Par Sarah VAUTEY

Le BDE vous attend nombreux !

Le BDE vous attend nombreux !

Qui sommes-nous ?

Mais qu’est-ce que le BDE ? Bureau des étudiants tout simplement ! Mais concrètement c’est quoi ? Le BDE est l’association d’une quarantaine d’étudiants de TBS qui animent la vie étudiante comme vous en rêvez. Mais le BDE n’est pas une association comme les autres, loin de là ! C’est avant tout une bande d’amis. D’année en année, les listes se créent et s’affrontent mais seule une équipe gagne. Cette année ce sont les Raptor’Boyaux qui sont sortis victorieux des campagnes 2020 face aux Shark’ognac et succédant aux Kobra’bsinthe.

 

 

Vous avez dit digital ?

Covid oblige, les campagnes 2020 ont dû être adaptées. Mais nous ne nous sommes pas laisser abattre ! Le talent en communication des étudiants a permis à l’électorat TBSien de voter pour leur liste coup de cœur.

Bon ok, les Raptors n’ont pas participé à de vraies campagnes et les anciens listeux s’en arrachent encore les cheveux. Mais peu importe ce que diront les détracteurs, des liens forts ont été tissés durant ces deux semaines menant les étudiants au bout de leurs capacités. Lister reste une expérience incontournable qui, quelle qu’en soit l’issue, vous fera vivre la meilleure expérience associative.

 

 

Que faisons-nous ?

En clair, le BDE est l’association la plus ouverte sur TBS. SWAT, Oktoberfest, WEI, Gala, SAT… ces noms qui ne vous sont pas encore familiers sont incontournables à TBS !  C’est grâce à ces événements que vous garderez vos meilleurs souvenirs étudiants.

Et pour les lendemains de soirée, notre pôle démarchage est là pour vous trouver les meilleurs plans de Toulouse, avec des jeux concours et des réductions dans différentes enseignes partenaires. Un menu Mcdonald’s TBS tu y crois ?

 

SAT’embouche un coin

Une Soirée à Ticket, ou SAT pour les intimes, c’est LE rendez-vous mensuel de tous les TBSiens. Chaque asso y vient avec son fameux K-way pour représenter ses couleurs et surtout faire la fête dans la bonne humeur. Imagine-toi une immense soirée à thème avec l’ambiance la plus folle possible dans le foyer de TBS. C’est bon ? Eh bien on t’attend.

 

En t’attendant

Bien entendu nous faisons tout notre possible pour vous organiser le fameux week-end d’intégration à votre entrée à TBS. Nous avons l’intime conviction que vous ne serez pas déçus : 3 jours, plongés dans l’ambiance de TBS, rythmés par de folles activités et logés dans un camping étoilé. Vous, futurs étudiants du PGE, nous vous attendons à bras ouvert.

Tous ces événements n’attendent que toi pour reprendre. Alors j’espère que tu seras au rendez-vous à l’intégration pour ces expériences inoubliables !

Par Louana GEORGETON, Mattheo BERGER, Guilhem Geneix

Hotsoft est là !

Hotsoft est là !

C’est certainement la phrase qui représente le plus l’asso. Peu importe l’évènement TBS, HOTSOFT est présent. Pendant les SAT par exemple, c’est l’asso qui te permettra de revivre tes moments grâce aux photos prises par le pôle photo, mais également grâce au JT qui sort 3 à 4 fois dans l’année. Le JT, c’est une vidéo d’environ une heure que nous publions sur notre site internet (l’accès y est règlementé), qui résume les dernières SAT du moment, et tous les moments que tu souhaites te remémorer ou que tu as pu rater pendant ta soirée.

Tu l’auras compris, HOTSOFT c’est l’asso multimédia de TBS. Si tu as une âme d’artiste, de geek, ou simplement que tu souhaites partager des moments inoubliables avec les membres de ton asso, tu as sonné à la bonne porte !

 

L’asso est composée de 6 pôles :

  • Le pôle vidéo
  • Le pôle photo
  • Le pôle court-métrage
  • Le pôle graph
  • Le pôle communication
  • Le pôle web

Peu importe quel pôle tu intègreras, tu gagneras en compétences. En effet, dans l’asso nous travaillons principalement avec la suite Adobe, autrement dit Photoshop, Illustrator, Premiere Pro pour les vidéos, Lightroom et bien plus encore.

Le pôle vidéo s’occupe donc principalement de monter et filmer les JT (lorsque nous avons des années sans covid…). Le pôle photo s’occupe de prendre en photo toutes les associations pour leurs photos de profils Facebook, et s’occupe également de staffer en SAT. Le pôle court-métrage participe toute l’année à des festivals, professionnels ou étudiants, comme le Nikon film festival ou encore le 48h Grenoble. Le pôle graph, quant à lui, va s’occuper de refaire les logos des assos qui le souhaitent, ou de certaines listes. Le pôle communication va gérer tous les réseaux sociaux de l’asso en partageant toute notre actualité. C’est un pôle qui est complémentaire avec les autres. Tu ne peux pas l’intégrer seul. Et pour finir, le pôle web tient le site HOTSOFT et également le site TDF (Toile de Fond) où des articles y sont postés.

Tu l’auras compris, peu importe ton rôle dans l’asso, tu seras toujours au cœur de la vie étudiante de TBS !

 

 

Par Adèle ADROIT

Nos conseils pour briller aux oraux de TBS

Nos conseils pour briller aux oraux de TBS

L’entretien de personnalité de TBS a pour objectif de permettre aux jurés d’apprendre à vous connaître, de voir s’ils pourraient travailler avec vous et si vous pourriez apporter quelque chose à l’école. Il est donc primordial que vous arriviez à l’entretien en étant prêt à répondre à des questions sur l’école et en essayant de montrer que vos valeurs sont en accord avec celles de l’école. Pour préparer votre entretien, renseignez-vous énormément sur l’école, ses différents cursus, parcours, écoles partenaires et accréditations. Si un juré vous demande « Saviez-vous que TBS assure à 100% de ses étudiants un double-diplôme ? », il est important que vous répondiez par l’affirmative et soyez capable de citer un ou deux de ces double-diplômes en précisant lesquels pourraient éventuellement vous intéresser.

 

 

Les conseils de RDVC

Globalement, il est important que vous ayez le sentiment d’avoir appris quelque chose sur vous-même pendant l’entretien. Un entretien de personnalité a pour but d’apprendre au jury à vous connaître, mais aussi de vous permettre de vérifier que vous avez une image adéquate de l’école où vous vous apprêtez à passer les 3 ou 4 prochaines années. Pour préparer cela, assurez-vous de vous renseigner sur les valeurs de TBS. Par exemple, TBS se présente comme l’école de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et du développement durable. Vous ne pouvez donc pas arriver à cet entretien en clamant que seul la fin vous intéresse, peu importent les moyens employés pour y arriver. De même, n’hésitez pas à montrer vos connaissances sur les associations et différents ateliers/activités organisés par TBS pour vous sensibiliser à ces différents sujets. Concrètement, vous pouvez citer la création de la dernière association de TBS : Prism qui lutte contre les discriminations sexistes et LGBTQIA+phobes et pour les droits des femmes et des minorités sexuelles et de genre. Ensuite, et cela sera très bien vu puisque vous montrez que vous avez effectué des recherches approfondies sur l’école et donc qu’elle vous intéresse réellement, vous pouvez parlez de l’ATC (Ateliers Think & Create qui vous seront présentés en L3) Equal’ID qui s’engage en faveur de l’égalité hommes/femmes. De plus, TBS est aussi une école qui est très attachée à l’innovation, à l’entrepreneuriat et l’employabilité de ses étudiants. Si cela vous intéresse plus particulièrement, vous pouvez citer le TBSeeds (incubateur de TBS), les associations Optimize, ESCadrille (la Junior-Entreprise de TBS) ou EasyJob (l’association de JobService de TBS). Bref, montrer vos connaissances de l’école est primordial et vous différenciera des étudiants avec un bon profil, mais jugés pas suffisamment impliqués dans l’école pour être admis.

Concernant votre discussion avec le jury sur un sujet de société, sachez qu’il est coutume à TBS que le jury cherche à avoir un avis opposé au vôtre. Ainsi, vous êtes en situation d’argumenter, de montrer que votre avis n’est pas seulement fondé sur des « on-dit » mais sur des arguments complétés par des exemples solides. Ne vous dites donc pas que l’entretien s’est mal passé si vous avez été en désaccord avec le jury : cette situation était voulue et prouve même que le jury vous a jugé suffisamment à l’aise pour vous pousser dans vos retranchements.

 

Par Elise CASADO

 

En savoir plus sur https://misterprepa.net/
Rencontre avec Valérie Trierweiler,  femme d’aujourd’hui

Rencontre avec Valérie Trierweiler, femme d’aujourd’hui

Dans le cadre du mois de la femme, Élea, Narjes et Marion ont eu l’honneur et le plaisir d’échanger avec Valérie Trierweiler, journaliste et femme engagée.

 

Le parcours de Valérie Trierweiler

Née à Angers dans une famille modeste, elle quitte sa ville natale pour une licence d’histoire à Nanterre. Elle développe sa passion pour l’histoire en Terminale avec son extraordinaire professeur Madame Boussard. Très curieuse, Valérie Trierweiler s’intéresse aussi à la littérature et voit la lecture comme une échappatoire. Parmi ses rendez-vous culturels immanquables, elle cite les émissions politiques L’heure de vérité et Apostrophe.

Dans son parcours scolaire, elle bifurque vers une maîtrise en information et communication puis effectue un master 2 en communication politique. A l’issue de ses études, elle réalise un stage en 1988, année d’élection présidentielle, dans une agence de communication de crise qui lui permet de rencontrer des personnes du milieu. A 23 ans elle intègre le journal Profession politique et rejoint Paris Match deux ans plus tard.

 

Quelle est la place de la femme dans le monde journalistique et surtout dans le journalisme politique ?

Une carrière journalistique en politique est plus simple pour une femme au démarrage mais son évolution est beaucoup plus complexe lorsqu’elle atteint le plafond de verre. On trouve beaucoup plus de femmes sur le terrain pour récolter des informations auprès des hommes interviewés que dans les postes de direction. La place des femmes dans le journalisme mériterait d’être davantage ouverte aux postes de direction.

Valérie Trierweiler entre d’abord reporter puis grand reporter chez Paris Match. Or ses articles politiques se sont avérés incompatibles avec sa relation avec François Hollande. Paris Match prend la décision de l’écarter de sa rubrique politique en toute logique pour qu’elle se consacre à des chroniques littéraires.  Elle savait que ce choix allait s’imposer à elle et se trouvait tout aussi intéressée par le monde de la littérature.

En parallèle, elle travaille chez Direct 8 et anime des émissions politiques comme Le Grand 8, Politiquement parlant et Portrait de campagne. Pourquoi a-t-elle pu continuer ses activités politiques chez Direct 8 mais pas chez Paris Match ? L’animation d’émissions et la rédaction de chroniques sont deux choses différentes. L’écriture demande plus d’investissement personnel que l’animation. Une sorte d’écran se glisse entre l’animatrice et l’interviewé et impose plus de neutralité que la rédaction, les opinions politiques sont moins saillantes. L’écriture d’un article politique suppose d’y mettre une partie de soi.

 

Pourquoi a-t-elle conservé son activité professionnelle pendant qu’elle était à l’Élysée ? Cette particularité lui a-t-elle desservie ?

Elle a grandi avec l’idée qu’une femme devait être indépendante financièrement ; idée inculquée par sa mère qui la poussa à faire des études dans cette optique.

Elle garde son activité professionnelle lorsqu’elle intègre l’Élysée pour rester indépendante et pouvoir subvenir elle-même aux besoins de ses trois fils. Ce choix surprend et la place comme une première dame moderne. En effet, elle détonne parmi les premières dames puisqu’elle vient d’un milieu moins aisé et poursuit ainsi son activité professionnelle. Ce choix lui a-t-il porté préjudice ? En effet, l’élection de François Hollande a fermé les portes de la présentation d’émissions politiques à Valérie Trierweiler. Or elle a pu continuer d’animer des émissions documentaires ainsi qu’à rédiger ses chroniques littéraires pour Paris Match. Sa chronique a d’ailleurs été davantage mise en avant.

Elle nous raconte d’ailleurs une anecdote en rapport avec sa situation de première dame moderne. Alors qu’elle était première dame, elle se rend dans un magasin avec son fils pour lui acheter des baskets. Au moment de passer en caisse, le vendeur lui demande : « Allez-vous continuer de travailler ?”. Elle lui tend sa carte bancaire et lui dit : “Si je ne travaille pas, qui vous payera ces baskets ?”.

 

Pourquoi ne s’est-elle pas engagée en politique ?

Cette idée lui a parfois effleuré l’esprit or elle admet que le monde de la politique est cruel. Le politicien est sous le feu des critiques car le monde politique est devenu très difficile. Le moindre faux pas devient un énorme buzz et il ne reste plus que cela : il faut aujourd’hui énormément de courage pour s’engager.

Valérie Trierweiler est très engagée dans des associations. Pourquoi ces causes ?

Valérie Trierweiler a vécu une enfance modeste, elle a été aidée par de nombreuses personnes et souhaite aujourd’hui le rendre à ceux qui ont besoin d’être aidés même si elle confie avoir mis beaucoup de temps avant de s’engager.

Elle s’engage auprès de l’association “Secours populaire français” lorsqu’elle arrive à l’Élysée. Cette association agit en France et dans de nombreux pays étrangers. Il est important que la solidarité ne s’arrête pas aux frontières de la France. Elle est aussi marraine de l’association de raids sportifs luttant contre le cancer du sein “Les Fidèles”, tandis que du Refuge, une association soutenant les jeunes homosexuels chassés de leur foyer. Ses engagements suivent une logique femme/enfant. L’idée qu’un enfant naisse avec l’étiquette “0 chance” sur le front lui est insupportable. Pour elle, il est important d’aider un jeune à réussir sa vie et vivre ses rêves. Or certains enfants ne parviennent même pas à avoir des rêves. Elle raconte être allée à la mer avec des enfants qui ne l’avaient encore jamais vue dans le cadre d’une mission du Secours Populaire. Elle fut attendrie par les enfants qui se réjouissaient de la beauté du lieu. Cette association a ainsi permis de donner un peu de rêve à des enfants qui n’avaient encore jamais connu la beauté du littoral.

 

Que reste-t-il à faire pour l’égalité des chances ?

Beaucoup de choses ont été faites. Cela n’est cependant pas suffisant. Il est important de donner de son temps, de parrainer des enfants ou par exemple de donner des cours comme le propose le Secours Populaire. La transmission est un mot qui lui tient à cœur. Selon Valérie Trierweiler, il faut tendre la main aux enfants en leur proposant de découvrir la culture. Le but est d’ouvrir la voie aux nouvelles générations, de donner confiance aux parents et de montrer la beauté aux enfants. Elle encourage tous les jeunes à transmettre et à redonner à ceux qui en ont besoin comme elle a pu être aidée quand elle était jeune.

Enfin, il est important de casser les ghettos en donnant le même enseignement à tous, tout cela en répartissant mieux les différents enseignants.

 

Le conseil de Valérie Trierweiler pour les jeunes qui souhaitent s’engager dans des actions humanitaires / caritatives ?

« Aller vers là où on a envie d’aller, le faire au moment où on le sent et ne pas le faire parce que l’on se sent forcé de le faire » tel est le conseil que Valérie Trierweiler nous a donné. Elle considère n’avoir jamais vraiment fait d’humanitaire sur le terrain mais elle admire les jeunes gens qui se dévouent pour ces causes. Elle nous a notamment rappelé une anecdote d’une rencontre avec une jeune fille en mission humanitaire au Vietnam, qui avait pour but de soigner des enfants victimes de malformations à cause du napalm.

L’humanitaire est une richesse qui permet de découvrir le monde, car il est important de voir de quoi et comment vivent les autres. C’est à travers cette découverte que l’on s’enrichit.

 

Les femmes ont-elles quelque chose à jouer aujourd’hui ?

« Votre génération doit dépasser la culpabilité et le plafond de verre, ce que ma génération n’a pas su faire. »

La première chose à noter est le fait que la question du féminisme aujourd’hui ne devrait plus se poser. Les femmes doivent dépasser la culpabilité, le plafond de verre, la question de la gestion de leur temps et des priorités en tant que femme. Les femmes ne doivent pas agir et se comporter dans une logique de revanche envers les hommes, elles doivent agir en tant qu’égales. Les femmes « n’ont pas le temps de perdre du temps ». Elles vont donc à l’essentiel et ne font pas les choses de la même façon que les hommes, elles agissent de manière plus humaine. S’il y a une chose qu’il faut retenir c’est qu’ « aucun métier ne mérite que l’on sacrifie sa vie privée, ne pas oublier de vivre sa vie et sa vie de femme ». Il ne faut pas oublier l’amour ni la maternité, la vie passe vite.

La vie d’une femme est très concentrée sur une dizaine d’années puisque tout arrive en même temps comme la maternité, la vie amoureuse et professionnelle mais il ne faut pas se laisser submerger et privilégier une direction. La vie de femme n’est pas simple puisque tout se joue au même moment alors vivons pleinement notre vie de femme.

 

« Aller vers là où on a envie d’aller, le faire au moment où on le sent et ne pas le faire parce que l’on se sent forcé de le faire »

« Aucun métier ne mérite que l’on sacrifie sa vie privée, ne pas oublier de vivre sa vie et sa vie de femme »