L’avenir du journalisme
Fin Septembre à Paris j’ai suivi des conférences organisées par le journal Le Monde. Un débat sur l’avenir du journalisme et de la presse intitulé « informer le monde » a plus particulièrement attiré mon attention. Armé de mon niveau d’Anglais B2, je me suis efforcé de suivre cette table ronde passionnante réunissant des sommités du monde journalistique s’exprimant dans la langue de Shakespeare. Etaient présents : Dick Stevenson Rédacteur en chef chargé de l’Europe au « New York Times », Paul Steiger directeur de « Propublica » et Frédéric Filloux Responsable du numérique aux « Echos ». On ne pourra pas reprocher à ces intervenants un manque d’optimisme car selon eux la presse quotidienne nationale payante ne serait pas morte mais en devenir, en transformation malgré la crise qu’elle traverse actuellement. Ainsi, bonnes nouvelles pour vous et moi, chers lecteurs TBSiens, la presse pourrait bien ces prochaines années offrir des emplois à des journalistes « traditionnels », mais aussi ouvrir ses portes à des profils plus atypiques comme nous allons le voir. Oublions ainsi un instant « la crise de la presse écrite », la diminution du lectorat de la presse traditionnelle face à l’émergence de nouveaux médias gratuits comme Internet, le rachat de journaux américains en crise par des milliardaires voulant, selon certains, renforcer leur influence sur l’opinion… Les leaders de la presse l’ont bien compris et cela pourrait servir d’exemples aux futurs chefs d’entreprise qui me lisent aujourd’hui, ce n’est pas tout de constater une crise mais il faut surtout savoir la surmonter et percevoir les opportunités qui naîtront dans son sillage.
» Il faut mettre fin aux idées reçues «
» La réconciliation du papier et du numérique, du gratuit et du payant «
» L’heure est au sur-mesure, le lecteur est roi et le data mining devient nécessaire «
» Quid de l’avenir du métier de journaliste dans le contexte actuel ? «
Le métier de journaliste de presse écrite n’est pas prêt de disparaitre car la demande d’information n’a jamais été aussi forte. Il devient également de plus en plus intéressant, selon les intervenants, de pouvoir exercer un regard critique face à la pluralité d’informations dont nous disposons. Les conférenciers ont également rappelé, au vu de l’actualité, que les journalistes sur le terrain prennent de plus en plus de risques (comme en témoignent les exactions à l’encontre des journalistes en Syrie). En effet, sur les terrains de conflits : Syrie, Irak, Yémen, on remarque que les Etats-majors en interventions, rapatrient leurs troupes terrestres pour se concentrer sur des frappes aériennes et des opérations stratégiques ponctuelles. Moins escortés dans les zones de conflits, les journalistes sont plus vulnérables et sont des cibles idéales pour les groupes terroristes. Bien entendu, les groupes de presse comptent bien réagir et souhaitent renforcer avant tout la sécurité de leurs employés dans les années à venir.
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