Faut-il être beau pour réussir professionnellement ?


Publié le 9 janvier 2014

Photo source : overblog-bouillon de culture
 
Après des heures et des heures de travail, de sueur et de nuits blanches, enfin, nous voilà diplômés de la Toulouse Business School. Quelle fierté, quel honneur de serrer ce diplôme entre ses mains et de lancer nos toques au ciel, avec soulagement. Car oui, à ce moment précis de nos vies de jeunes diplômés nous pensons, du moins nous espérons, que le plus dur est derrière nous. Et pourquoi penser le contraire ?
Nous avons un diplôme parfois même deux en poche, des expériences à l’étranger, des stages en entreprise, des projets plein la tête et une envie pressante d’y arriver.

Pourtant, ce n’est pas cela qui fera la différence lors de l’entretien, mais bel et bien notre esthétique ! «Sois beau et tais toi» serait-elle la nouvelle philosophie à adopter pour y arriver ? Dans une société d’apparence où la culture du beau s’invite sur le marché du travail une question subsiste :

Faut-il être beau pour réussir professionnellement ?

Sans aucun doute, répond l’Observatoire français des discriminations qui précise que 64% des critères intervenant pour une embauche sont liés à l’apparence du candidat (à compétences et qualifications égales).

Ainsi, il existerait une véritable « tyrannie de l’esthétique » dans le monde du travail. Ahurissant se disent certains d’entre vous ? Révoltant s’exclament d’autres ?

Sûrement ! Mais avant de monter sur nos grands chevaux et de déclarer une révolution, bons français que nous sommes, souvenons-nous…

Dans un passé très lointain, au cœur de notre enfance, où la marelle et les Pokémons remplaçaient le shopping et fifa, combien de personnes ont entendu une aïeule aimante s’exclamer «  oh qu’il est mignon(ne) » tout en nous serrant douloureusement les joues?

Plus tard, les adolescents les moins chanceux d’entre nous, se souviendront sûrement des moqueries peu sympathiques voire méchantes sur notre appareil dentaire et notre acné apparente…

Oui, vous l’aurez compris, le culte du beau commence tôt. Dès l’enfance, la société nous colle une étiquette basée uniquement sur notre physique pouvant blesser et laisser des traces. Et nous voilà entraînés dans cet engrenage.

Et comment s’en sortir, lorsque quotidiennement, nous devons faire face à des personnes à l’apparence irréprochable pour qui tout réussi ? Magazines, Télévision, Internet… autant de supports qui mettent en avant des personnalités qui font rêver. Dentition parfaite, peau lisse, poitrine généreuse, tablettes de chocolats, minceur extrême… L’esthétique apparaît comme la clé du succès et de la reconnaissance. Cette quête de la perfection est poursuivie de nos jours par des personnes obsédées par leurs apparences. Et tous les moyens sont bons pour y arriver. La chirurgie esthétique devient une pratique de plus en plus banale, parfois dangereuse, souvent ravageuse.  Les exemples ne manquent pas sur le tapis rouge…

Et ne parlons pas de l’anorexie chez les adolescentes, qui se comparent souvent à des clichés retouchés et embellis du star système.

Le culte du beau devient un sujet préoccupant et sensible dans notre société actuelle. Surtout, lorsqu’il touche des personnalités dont les fonctions exigent, avant tout, des capacités intellectuelles  et diplomatiques. Par exemple, François Hollande a dû perdre du poids avant sa campagne présidentielle pour être déclaré crédible aux yeux de ses électeurs, et prétendre au poste de Président de la République Française.

Doit-on comprendre qu’il a gagné les élections grâce à un régime draconien ?

Quelques soient nos opinions politique on s’accordera tous à dire que cela est absurde. Et voilà toute la nuance qu’il convient d’apporter à ce débat.

Toutefois, il ne faut en effet pas perdre de vue, que certaines professions, comme les métiers de représentations demandent une apparence physique irréprochable. Ainsi, les présentateurs à la télévision, politiques, vedettes de la télé réalité, ou tout autre métier qui exigent un contact avec la clientèle, ont, en plus de leurs métiers, une image parfaite à arborer. Car la perfection (si elle existe) plaît, attire et fait rêver… 

La beauté constitue donc pour nos présentateurs et politiques un passage obligé vers la réussite… Mais pour nous ? Petits citoyens que nous sommes, comment se fait-il que nous soyons jugés sur notre physique à un entretien d’embauche alors que nous postulons pour un emploi de back office ?

C’est ce que nous appelons tout simplement de la discrimination. Et aussi loin que  je m’en souvienne, elle est punie par la loi.  Cela empêchera-t-il à l’avenir, les employeurs de se fier au cours d’un entretien à leurs premières impressions souvent liée à son esthétique ? On ne le saura jamais…

Mais rappelons-nous que la beauté aussi recherchée soit elle, est aussi très relative selon les individus. Chacun perçoit autrui différemment tout simplement car la définition de la beauté physique  nous est propre et n’est pas similaire d’un individu à l’autre. Ainsi, il devient délicat de parler de beauté physique universelle! C’est pour cela, que nous devons nous recentrer sur l’essentiel. A savoir que pour réussir il faut d’abord s’accepter tels que nous sommes avant de chercher à plaire aux autres. Car ce qui est certain,  c’est que dans la vie on ne pas plaire à tout le monde! Et l’on doit faire avec !

C’est ce qui s’appelle terminer en beauté !

 
                                                                                                                            

 

 

 

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