King est partout


Publié le 26 décembre 2013

Je ne sais pas si comme moi vous avez passé votre enfance à lire, mais j’étais, et je suis toujours, une fan absolue de Stephen King. Une histoire de longue date, j’ai lu un premier recueil de nouvelles du maître de l’horreur vers neuf ans, après avoir eu la brillante idée d’emprunter à ma mère un livre qui traînait sur un meuble. Deux semaines de nuits blanches. Je suis une grosse flippette. Mais comme je suis têtue, j’ai continué très longtemps. Ce qui tombe relativement bien, puisqu’il y a pas mal d’actualité autour de King ces temps-ci.

Docteur Sleep

Parmi les livres qui m’ont le plus marqué, il y a Simetierre (à lire), Misery (extra), et surtout Shining, immortalisé sur grand écran par Kubrick et le sourire grinçant de Jack Nicholson. Shining, c’est l’histoire d’une gentille famille américaine comme l’auteur affectionne tant, surtout quand il s’agit de les plonger dans l’enfer. Le père est un ancien enseignant qui s’est fait viré pour violence et qui tente de devenir écrivain. Comme ça va pas fort niveau finance, il accepte de garder pendant quelques mois l’Overlook hôtel, un ancien lieu en vogue, maintenant de sinistre réputation littéralement coupé du monde en hiver. Merveilleuse idée. Il y emménage donc avec sa femme, Wendy, et son fils, Danny, jeune garçon bien chanceux puisque doté d’un don de médium. Petit à petit, notre petite famille va se retrouver happée par l’ambiance malsaine de l’Overlook hôtel et plonger dans un univers cauchemardesque.
 L’auteur avait confié à Télérama (la bible) s’être demandé ce qu’était devenu le jeune Danny avec une enfance pareille. Question que se poserait n’importe qui suite à la lecture de Shining. Docteur sleep est la réponse, et nous entrons dans le futur du jeune Danny, devenu aide-soignant suite aux événements traumatisants survenus à l’Overlook. Grâce à son pouvoir il soulage les mourants. D’où son surnom, docteur Sleep. Il va cependant devoir aider Abra Stone, gamine de 12 ans dotée de capacités semblables aux siennes, face à une mystérieuse tribu…

Under the dome, succès or not ?

 J’ai lu dôme il y a relativement peu de temps, un bon gros pavé en deux tomes, très classique quand on connaît le travail de l’écrivain, notamment la galerie de personnages entre les héros rejetés et les bullies déséquilibrés, mais très prenant. Une histoire qui se porterait à merveille sur écran, et dont les premiers épisodes ont été programmés sur M6. Apparemment la série est un succès aux États-Unis, près de 11 millions de vues en moyenne par épisode.
La petite ville de Chester’s mill, dans le Maine, est bien tranquille avec ses gentils habitants, ses joyeux policiers toujours prêts à faire respecter la loi et ses politiciens à l’éthique impeccable… Du moins jusqu’au jour où elle se retrouve séparée du monde par un mystérieux dôme indestructible. Isolés, les habitants sont soudainement livrés à eux-mêmes et c’est l’occasion pour tous les Mussolini de la cambrousse américaine d’exposer leur côté obscur et de faire régner leur vision de la loi et de l’égalité. Terrifiant.
Parmi les critiques qui reviennent le plus souvent, la version télévisée est bien plus soft que les livres, ce qui est bien dommage, la force de frappe de l’histoire en perd évidemment en intensité. On peut aussi reprocher des personnalités un peu fades et des acteurs peu convaincants, là aussi un gros point noir : l’une des qualités d’écriture de King est sans doute la finesse psychologique qui lui permet de donner une véritable épaisseur à ses personnages. Ils nous semblent si tangibles, si réels, que l’on ne peut qu’avoir peur et compatir avec eux. Une faiblesse à ce niveau peut donc sembler bien dommageable. Reste l’histoire de base, toujours efficace, à laquelle les simpsons ont déjà rendu hommage, et qui rappelle une sorte de loft story en plus sauvage avec un petit côté hunger games. Youpi.
Carrie, le retour
Le premier livre de Stephen King. Apparemment, il l’avait jeté et c’est sa femme qui l’aurait récupéré dans la poubelle pour l’envoyer à un éditeur. Ce n’est pas le genre d’histoire qui vous terrifie sur le moment. Vous allez même sûrement être déçus étant donné tout le foin que l’on fait autour de Carrie. Mais on ne peut nier que cette histoire de harcèlement et de violence ordinaire dans un trou perdu de l’Amérique profonde se fend de quelques scènes marquantes. La scène des douches, celle de l’humiliation de trop pour la timide et effacée Carrie, éternelle victime de camarades avides de proie facile et de sa mère, obsédée par la religion. La scène du bal, le final… Une imagerie forte qui sera de nouveau exploitée par Kimberly Peirce, avec Chloë Moretz et Julianne Moore, au cinéma le 4 décembre.
Large visibilité donc pour Stephen King dont le succès ne semble pas vouloir disparaître de sitôt, 40 ans après son premier best-seller. Ses histoires continuent à captiver les foules, il n’y a qu’à voir les adaptations et réadaptations au petit et grand écran, mais l’auteur lui-même ne semble pas prêt de raccrocher : en effet, un autre de ses livres est déjà sur le point d’être publié courant 2014.

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