[EN 3 MIN] LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE, UTOPIE ?

[EN 3 MIN] LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE, UTOPIE ?

Je préviens dès maintenant le lecteur : devant la difficulté du sujet, je ne prétends aucunement avoir les solutions, je brosse simplement et en toute humilité ce que je pense être des potentialités politiques pour l’avenir … des pistes que l’on peut suivre, ou desquelles on peut s’inspirer. Et de par le format même de l’article que je me propose d’écrire (en 3 MIN), ma réflexion sera bien évidemment superficielle.
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Je me rappelle encore les paroles de mon professeur de philo de prépa « la démocratie participative … et pourquoi pas ? A l’heure d’internet, cela semble possible ».
Alors … utopique ? Mais d’abord, c’est quoi la démocratie participative ?
 
La démocratie participative, c’est le partage et l’exercice du pouvoir de tous les citoyens, par la concertation1  et la participation au processus décisionnel. Consulter les habitants d’une ville ou d’une commune lors du vote d’un budget participatif, par exemple, est une initiative participative.
Voici l’exemple du vote pour le budget participatif de la ville de Paris :
Pourquoi, la démocratie participative ?
 
Il n’y a qu’à voir le résultat des élections régionales pour comprendre que notre système politique est ébranlé. La démocratie représentative s’essouffle.
 
La démocratie Représentative consiste à déléguer l’exercice du pouvoir à des représentants, légitimés par le vote démocratique, et qui sont censés incarner la volonté générale.
Or, la démocratie représentative souffre de plusieurs limites. Je ne m’attarderai pas sur ces points, je poserai simplement des points d’interrogation de-ci delà :
  •   Les représentants politiques sont-ils véritablement représentatifs du « peuple souverain » (demo-kratos) ? 2
  •   Ne sortent-ils tous pas au contraire du même moule, formant un genre de bureaucratie et d’Administration éduquée sur les mêmes modèles, partageant les mêmes schèmes mentaux ?
  •      Les représentants politiques incarnent-ils véritablement la volonté générale ? Sont-ils vraiment détachés de tout intérêt particulier, ou de tout intérêt partisan, ou de tout intérêt « médiatique » ?
  •      La démocratie représentative, par le jeu des luttes partisanes et par la succession de différents représentants au pouvoir, ne favorise-t-elle pas une vision et des décisions politiques court-termistes. Or, n’est-ce pas sur le long-terme que se construit l’intérêt général ? 3
  •      Notre système politique ne fonctionne-t-il pas sur des schèmes et des technologies anciennes, inadaptées ? Système dans lequel les coûts de participation à la vie politique (accès à la haute fonction publique) sont extrêmement élevés, faits de sacrifices en tous genre (financier, temps, implication, alliance partisane …) ? Système enfin dans lequel les concepts sont complexes, le langage codé, et inaccessible à la grande majorité des citoyens qui – pourtant, et théoriquement- sont souverains ?  4
Comment, la démocratie participative ?
 
Telle est la question. Voici quelques pistes de réflexion …
 
PIA MANCINI (NOTE N°5 : How to upgrade democracy for the internet era )
explique qu’une réflexion sur la notion de démocratie doit être mise en œuvre puisque notre système politique ne semble plus adapté: “Conflict is bound to happen between a system that no longer represents nor has any dialogue capacity and citizens that are increasingly used to representing themselves”. Voici les pistes qu’elle propose :
  1. Un siège pour tout un chacun dans le débat et le décisionnel politique : « NO REPRESENTATION WITHOUT A CONVERSATION »
  2. Ce par le biais des nouvelles technologies telles qu’internet. Elle a développé, notamment, une application qui permet, une fois installée sur le téléphone de l’utilisateur, de participer aux choix politiques qui s’offrent à lui, en votant au quotidien.
  3. Et plus qu’un simple empilement de choix individuels et quotidiens, Pia prône une plateforme qui soit un lieu de débat et de dialogue et un lieu où les choix politiques sont le fait des citoyens qui sont directement concernés par ces choix

AGORAVOX (NOTE N°6 : L’Ere numérique de la Démocratie)

Quelques idées sont aussi évoquées :
 Quels premiers pas pour la démocratie participative ? (NOTE N°7) 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et bien NON, la démocratie participative n’est pas u-topique !
 
 
Elle existe, elle a déjà ses lieux « topoï » … des idées qui germent et émergent, et qui grandissent, non pas dans les sombres cabinets ministériels, mais dans les initiatives citoyennes de quelques éclairés, de quelques idéalistes qui ne perdent pas espoir et qui osent penser le changement politique.
PISTES ET WEBOGRAPHIE
  1.   Attention à ce concept, il est ambigü et n’a pas qu’une seule acceptation. Pour approfondir sur l’usage de ce concept voir : http://www.participation-et-democratie.fr/es/dico/concertation-demarche-de
  2. « Facebook, Twitter, ça donne la parole à tout le monde alors que la parole doit se mériter » (Nicolas Sarkozy). A mettre en parallèle avec le concept d’agoraphobie en tant que concept politique tel qu’expliqué par Francis Dupui-Déri
  3. Voir les thèses de P. Rosanvallon
  4. Voir la conférence de Pia Mancini « How to upgrade democracy for the internet era » : “21th century citizens doing our best to interact with 19th century-designed institutions that are based on an information technology of the 15th century »
  5. https://www.ted.com/talks/pia_mancini_how_to_upgrade_democracy_for_the_internet_era
  6. http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/l-ere-numerique-de-la-democratie-172761?fb_action_ids=414711265389332&fb_action_types=og.likes
  7. http://www.formation-elu.com/fr/formation/institutions-publiques/democratieparticipative.html

 

 
 
 

 

Maeva